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9 octobre 2024 15 h 50 min

UE lance pont aérien humanitaire

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Air France a lancé une enquête interne suite à l’incident du 1er octobre où un de ses avions, le vol AF662 de Paris Charles-de-Gaulle à destination de Dubaï, a traversé l’espace aérien irakien pendant une attaque de missiles iraniens sur Israël. L’enquête a été ouverte à la suite de la découverte que le vol avait survolé l’Irak pendant le commencement de l’attaque.

Selon un communiqué d’Air France, l’entreprise a reçu des informations le 1er octobre indiquant une attaque imminente d’Israël par l’Iran par le biais de missiles balistiques. En réaction, Air France a choisi de suspendre les vols au-dessus de l’Irak à partir de 17 heures temps universel, deux heures plus tard à Paris, sans attendre d’ordres officiels des autorités irakiennes. Le vol mentionné était déjà au-dessus du sud de l’Irak lorsque l’attaque iranienne a commencé vers 16h45 en temps universel et a quitté l’espace aérien irakien peu avant 17 heures. Il est à noter que le ciel irakien n’a été officiellement fermé par les autorités locales qu’à 17h56 en temps universel.

Le message révèle que les avions d’Air France contournaient déjà les espaces aériens d’Israël, du Liban et de l’Iran, précisant que le passage à travers l’espace aérien iraquien était confiné à un passage spécifique utilisé par toutes les compagnies aériennes. Un représentant d’Air France a indiqué à l’AFP qu’une enquête interne concernant cet incident avait été lancée.

Les missiles balistiques voyagent à une altitude plus haute que celle des avions commerciaux. Cependant, LCI rapporte que les pilotes du vol AF662 ont observé les missiles depuis le cockpit, une affirmation que Air France ne souhaite pas commenter.

Laurent Veque, membre du Syndicat national des pilotes de ligne, interrogé par LCI, a affirmé que les faits étaient clairement établis : l’avion s’est retrouvé dans ce passage iraquien au cœur des hostilités initiées par l’Iran contre Israël. Il a ajouté qu’une enquête doit être menée. Il espère que la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) sera probablement contactée dès aujourd’hui pour comprendre ce qui s’est réellement passé.