La National Hurricane Centre (NHC), une agence américaine de suivi des ouragans, a annoncé le lundi 7 octobre que Milton s’est intensifié pour devenir un ouragan de catégorie 5, ce qui pose un danger potentiellement fatal pour la Floride. Cet ouragan est étiqueté comme « extrêmement périlleux » et « potentiellement dévastateur », et il serait probable de frapper les côtes de ce sud-est des États-Unis entre mercredi et jeudi. Avant cela, il a traversé la côte nord du Yucatan, dans le golfe du Mexique, les lundi et mardi.
Milton a amené des « vents dévastateurs » dont la vitesse peut atteindre jusqu’à 285 kilomètres par heure, d’après la NHC. Cette force a provoqué des « vagues dévastatrices » dans cette province mexicaine où les travailleurs ont barricadé les portes et les fenêtres et les pêcheurs ont ramené leurs navires au port. Les autorités locales ont ordonné l’arrêt des écoles et d’autres activités non essentielles. Claudia Sheinbaum, la nouvelle présidente mexicaine, a averti ses concitoyens de la possibilité de « fortes pluies diluviennes », via un message sur X.
L’agence a révélé que la progression de l’ouragan « s’est accélérée rapidement ». Il est passé au sommet de l’échelle de Saffir-Simpson de la catégorie 3 en à peine quelques heures. « Si la tempête continue sur sa voie actuelle, il serait le pire événement météorologique à frapper la région de Tampa depuis plus d’un siècle », ont averti les services météo de cette grande ville de Floride (avec une population d’environ 3 millions), située sur le golfe du Mexique.
« Les autorités floridiennes ont instamment conseillé lundi, spécifiquement à ceux résidant dans la zone métropolitaine de Tampa, de partir si possible. Le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, a quant à lui indiqué que l’ouragan Milton restera « redoutable » pendant toute la durée de son passage d’est en ouest en Floride. Il avait déclaré dimanche l’état d’urgence dans 51 comtés sur les 67 que comprend cette État, qui est le troisième le plus peuplé des États-Unis.
Il a imploré les résidents des régions à risque de partir. « Profitiez du temps que vous avez pour évacuer. Alors, de grâce, partez», a-t-il exhorté. Pour faciliter ces déplacements, les péages ont été rendus gratuits par les autorités de Floride.
L’héritage destructeur de l’ouragan Hélène, qui a laissé au moins 230 morts, suscite beaucoup d’inquiétude pour les habitants de Floride et de tout le Sud-Est des États-Unis. Des ordres d’évacuation obligatoires ont été émis par les autorités à partir de lundi pour certains secteurs dans le comté de Pasco et sur l’île d’Anna Maria, près de Tampa, et dans d’autres localités pour les résidents de certains types d’immeubles, comme les maisons de soins de longue durée.
Les secouristes continuent à aider les nombreuses victimes de l’ouragan Hélène, qui est le plus meurtrier depuis Katrina en 2005. Hélène, qui a atteint la catégorie 4, a causé la mort d’au moins 230 personnes dans environ cinq États du Sud-Est des États-Unis, dont au moins quinze en Floride, et a provoqué des inondations catastrophiques. »
Selon des chercheurs, le réchauffement des mers et des océans dû au changement climatique pourrait conduire à une intensification rapide des tempêtes et à une augmentation des ouragans d’une grande puissance. La NOAA (L’Agence américaine d’observation météorologique) avait alerté fin mai que la saison des ouragans, qui dure de début juin à fin novembre, pourrait être exceptionnelle cette année, avec potentiellement quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou supérieur.
Le Président américain, Joe Biden, a exhorté dimanche tous les résidents de Floride à suivre les instructions des autorités locales et à se préparer en conséquence. Il a également annoncé l’envoi de 500 soldats additionnels en Caroline du Nord, l’État le plus durement touché par l’ouragan Helene, qui a fait au moins 118 morts. Au total, 1 500 soldats sont déployés, en renfort des milliers de secouristes et membres de la garde nationale déjà présents sur place.
Cette nouvelle alerte intervient alors que le gouvernement américain lutte pour contrer un afflux de désinformation à propos de l’aide aux victimes des catastrophes. Samedi, Donald Trump a formulé de fausses accusations, affirmant que l’administration Biden-Harris avait détourné des fonds d’aide destinés aux zones devastées par l’ouragan Helene, pour les réaffecter à des programmes dédiés aux migrants.
« Exploiter ce moment de crise pour jouer à la politique est profondément irresponsable et égoïste, » a sévèrement critiqué Mme Harris.
« Thom Tillis, sénateur républicain de Caroline du Nord, a déclaré dans une déclaration publiée dimanche qu’au lieu de se pencher sur des conflits politiques, des accusations injustes ou des spéculations conspirationnistes, le soutien aux victimes du cyclone Hélène doit être la priorité, car ces éléments perturbent les efforts de secours.
En raison de la gravité du problème, l’agence gouvernementale dédiée à la gestion des désastres naturels, FEMA, avec le soutien des autorités de Caroline du Nord, a réfuté publiquement les fausses assertions circulant sur Internet. L’une d’entre elles stipulait que les foyers qui demandaient de l’aide fédérale suite à la catastrophe risquaient d’être expropriés. »
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