Google doit permettre l’installation d’autres plateformes de distribution d’applications sur sa boutique Google Play Store, selon une décision rendue le lundi 7 octobre par un juge fédéral en Californie, contestant ainsi le monopole de l’entreprise. La réaction de Google ne s’est pas fait attendre puisqu’il prévoit de faire appel de cette décision.
Le jugement, émis après que Google a été reconnu coupable d’exercer un monopole sur le marché des applications Android presque un an plus tôt, donne à l’entreprise technologique jusqu’au début juillet 2025 pour se conformer. Un délai qui prendra effet à partir du 1er novembre.
La décision rendue est le résultat d’une procédure engagée par Epic Games, un développeur de jeux vidéo. D’ailleurs, suite à l’annonce du jugement, Tim Sweeney, le PDG d’Epic Games a déclaré que son entreprise prévoyait de lancer sa propre plateforme d’applications dès 2025, sans avoir à subir les messages intimidants de Google ni les commissions de 30% que celui-ci prélève sur les revenus des développeurs.
Cependant, cette initiative ne concernera que les États-Unis car le jugement ne s’applique qu’à ce pays. Mais comme l’a souligné Tim Sweeney, la bataille juridique et réglementaire se poursuivra à travers le monde.
Durant les trois années qui suivent la modification d’Android et Google Play Store par Google, les développeurs et fabricants de smartphones seront en mesure de développer un écosystème assez conséquent pour que Google ne puisse plus le contrôler, a déclaré Sweeney.
Google a exprimé son inquiétude dans une déclaration, affirmant que ces changements pourraient compromettre la sécurité des données et la sûreté des utilisateurs. La société a annoncé son intention de faire appel. Google a averti que si ces modifications conviennent à Epic, elles entraineraient une série d’effets imprévus et nuisibles pour les consommateurs américains, les développeurs et les fabricants de matériel. En attendant l’examen de cet appel, Google demandera à la cour de mettre en suspens l’application du verdict.
Laisser un commentaire