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6 octobre 2024 5 h 47 min

Trump revient à Butler, Pennsylvanie

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Samedi 5 octobre, Donald Trump était de retour à Butler, Pennsylvanie, sur les lieux où il a été la cible d’une tentative de meurtre le 13 juillet dernier. Face à une assemblée largement favorable à sa personne, le candidat républicain a fait vœu de « ne jamais abandonner », sur une note provocatrice.
Le 13 juillet, lors d’un rassemblement, un jeune individu a tiré sur l’ancien président, blessant son oreille, assassinant un de ses supporteurs dans les tribunes et en blessant deux autres. Pour ses proches, Donald Trump avait « pris une balle pour la démocratie ».
« Il y a douze semaines, à cet endroit précis, un meurtrier a tenté en vain de faire taire notre mouvement et moi. Ce vicieux a failli réussir, mais le Destin en a décidé autrement », a déclaré l’ex-président américain. « Je ne céderai jamais, je ne plierai jamais, je ne me briserai jamais », a-t-il ajouté.
Donald Trump s’est adressé à plusieurs milliers de gens rassemblés dans la petite ville de Butler, située dans l’État clé de la Pennsylvanie, exactement un mois avant l’élection présidentielle du 5 novembre, où il défiera la vice-présidente démocrate, Kamala Harris.
Puis, des tireurs d’élite étaient positionnés sur les toits. Le candidat républicain a observé une minute de silence, à la minute précise où les coups de feu ont retenti ce 13 juillet, rendant un vibrant hommage à Corey Comperatore, victime du tireur, avant de poursuivre son discours à l’endroit précis où il avait été interrompu.

L’ancien président a exprimé sa dénonciation envers ceux qu’il appelle « les adversaires intérieurs, beaucoup plus menaçants que ceux de l’étranger ». « Au cours de ces huits dernières années, ceux qui essayent de me freiner m’ont diffamé, ont cherché à me démettre de mes fonctions, m’ont engagé des procédures judiciaires, ont tenté de me priver de bulletins de vote et, qui sait, ils ont peut-être même tenté de m’assassiner. Cependant, je n’ai jamais cessé de lutter pour vous et je ne cesserai jamais », a promis l’ancien président à ses partisans.
La réunion s’est tenue dans d’extrêmes mesures de sécurité, avec des tireurs d’élite placés sur les toits des bâtiments alentours et un drone effectuant une surveillance aérienne, a rapporté un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP).
Elon Musk convié à prendre la parole.
Il y avait beaucoup plus d’auditeurs présents pour entendre Donald Trump par rapport à la précédente rencontre à Butler. Beaucoup des spectateurs portaient un t-shirt avec une image de l’ancien président juste après l’effort d’assassinat, certains avaient leur oreille bandée en souvenir du bandage qu’il avait porté dans les jours suivants.
Avant de monter sur scène, Donald Trump était accompagné de son coéquipier politique J. D. Vance, sous les regards du multimilliardaire Elon Musk, des proches des victimes des attaques et des forces de police qui l’ont protégé.
Invité à s’adresser au public par M. Trump, le milliardaire a caractérisé l’élection américaine comme « une bataille qu’il ne faut pas perdre », craignant que, dans le cas contraire, cela ne soit « la dernière élection, c’est ma prédiction ». « Le président Trump doit remporter la victoire pour préserver la Constitution et la démocratie », a souligné Elon Musk.

L’attentat malheureux a été considéré comme un tournant crucial dans la course électorale, tandis que Donald Trump prenait une avance significative dans les sondages sur Joe Biden, suite à un débat télévisé désastreux pour l’actuel président. Trump s’est positionné en tant que « martyr politique » à la convention républicaine deux jours plus tard.
Il y a eu une autre tentative d’assassinat en septembre.
Le politicien populaire avait promptement saisi l’impact de cette épreuve : malgré une blessure à l’oreille perpétrée par une balle, il est resté stoïque, escorté et évacué par des agents du Secret Service, levant son poing en défi devant les caméras, incitant ses supporters à « lutter, lutter, lutter ». Cette image, capturée devant un imposant drapeau américain, a été diffusée dans le monde entier.
Thomas Crooks, le jeune assaillant de 20 ans, avait été éliminé par le Secret Service depuis le toit d’un édifice à quelques centaines de mètres de là. Kimberly Cheatle, la directrice du Secret Service, critiquée pour sa gestion de la situation, a été forcée de démissionner.
Cette tentative de meurtre, suivie d’une autre sur un terrain de golf en Floride en septembre, a suscité l’émoi au pays et à l’étranger. Les États-Unis ont connu une histoire politique marquée par la violence : le dernier président à être assassiné était John Kennedy en 1963.
Samedi, Kamala Harris se trouvait en Caroline du Nord, un autre État essentiel pour les élections, qui a été frappé par un ouragan dévastateur ayant causé la mort d’au moins 220 personnes dans le sud-est des États-Unis. Elle y a rencontré des victimes et des équipes de secours.