Catégories: Actualité
|
6 octobre 2024 19 h 51 min

Cinq infos week-end: Proche-Orient, homicides

Partager

La tension monte au Proche-Orient à l’approche du premier anniversaire de l’assaut du 7 octobre, qui avait initié la guerre. L’armée israélienne continue ses opérations au Liban et à Gaza, y compris dimanche 6 octobre, quand elle a indiqué déployer des renforts autour de Gaza. Le weekend dernier, plus de quarante personnes ont perdu la vie lors des offensives israéliennes dans l’enclave palestinienne.

Une attaque armée a fait une victime et dix blessés à Beersheba, dans le sud d’Israël. Au Liban, les frappes israéliennes ont continué sans relâche, avec l’Agence Nationale de l’Information libanaise rapportant plus de 30 attaques dans la nuit de samedi à dimanche, principalement dans le sud de la banlieue, un bastion du Hezbollah. Les bombardements de samedi ont fait vingt-trois morts et quatre-vingt-treize blessés, selon le ministère de la santé libanais. Le début de l’année scolaire a été reporté du mois d’octobre au 4 novembre, pour la sécurité des élèves et des enseignants, a annoncé le ministère de l’éducation libanais. Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé à exercer une pression sur Israël pour un cessez-le-feu.

Emmanuel Macron, soutenant une interruption des livraisons d’armes à Israël engagées dans la bande de Gaza, a suscité l’ire de Benyamin Netanyahu.

Emmanuel Macron a exprimé samedi son soutien pour l’arrêt des envois d’armes à Israël qui sont engagées dans la dispute à Gaza. Durant une interview octroyée à France Inter enregistrée le 1er octobre, il a affirmé que la France ne faisait pas de tels envois, pointant indirectement du doigt les Etats-Unis.

Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, a réagi avec indignation à ces propos. Il a accusé le président français ainsi que d’autres pays occidentaux d’appeler à des embargos d’armes contre Israël, qualifiant leurs actes de honteux. Selon lui, au lieu de cela, toutes les nations civilisées devraient soutenir fermement Israël dans leur lutte contre les forces barbares menées par l’Iran.

Cependant, l’Elysée a publié un communiqué clarifiant que la France reste un allié fidèle d’Israël et condamnant les propos « excessifs » de M. Nétanyahou.

Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale en France, a déclaré dimanche que Israël ne devrait pas être désarmé. Elle a insisté sur le fait que l’opposition à un cessez-le-feu provenait du Hamas. En contradiction, Eric Coquerel, un membre du parti La France insoumise, a soutenu sur RTL que la déclaration de M. Macron était « tardive » et qu’un arrêt des armements en Israël était nécessaire depuis longtemps, en particulier en ce qui concerne les armes utilisées dans le génocide présumé à Gaza.

L’article finit sur un ton sombre en mentionnant la mort de quatre migrants, dont un jeune enfant de deux ans, qui ont perdu la vie en essayant de traverser la Manche.

Deux incidents distincts relatifs à deux bateaux ont eu lieu samedi dernier. Le premier incident concerne un canot surpeuplé transportant près de 90 personnes qui a connu une défaillance de moteur en matinée. Quatorze personnes ont été sauvées, dont un enfant de deux ans qui a été trouvé sans vie. Le préfet de Pas-de-Calais, Jacques Billant, l’a dévoilé au public l’après-midi même. Selon Guirec Le Bras, le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, les indications initiales font penser à une mort par écrasement du petit enfant dans le canot.

Dans le second incident, sur un autre canot également surpeuplé, plusieurs pannes de moteur ont entraîné des mouvements de chaos au large de Calais. Des migrants sont tombés à l’eau mais ont été sauvés, selon le préfet. Trois individus, deux hommes et une femme d’à peu près 30 ans, ont été retrouvés inconscients au fond du bateau, probablement écrasés, suffoqués et noyés durant les moments de chahut, et ce, dans les 40 cm d’eau présents au fond de l’embarcation pneumatique.

Au total, environ 973 migrants ont traversé la Manche le même samedi pour atteindre le Royaume-Uni illégalement à bord de canots improvisés, constituant le nombre le plus important pour cette année. Ces arrivées ont été annoncées dimanche et portent le nombre total de migrants ayant atteint les côtes britanniques cette année à 26 612 personnes, essentiellement depuis la France.

Par ailleurs, à Marseille, un adolescent de 15 ans a été tué et un autre de 14 ans supposé meurtrier a été impliqué dans deux narco-homicides liés.

L’atroce sauvagerie et le rajeunissement extrême de la criminalité a été souligné par le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. Le dimanche 6 octobre, il a révélé que l’adolescent qui avait été victime d’un homicide atroce la semaine précédente, subissant cinquante coupures de couteau et étant brûlé vif, n’était âgé que de 15 ans. De plus, un autre suspect de meurtre intercepté vendredi n’a que 14 ans. Ces deux cas sont connectés, a expliqué le juge. La victime du second meurtre, un père de 36 ans qui était un chauffeur de VTC et un footballeur non professionnel réputé dans la région, n’était absolument pas impliqué dans les affaires de drogue qui submergent la deuxième plus grande ville de France.

Le jeune de 15 ans a été assasssiné suite à un contrat pour lequel il avait été payé 2000 euros par un individu de 23 ans enfermé au centre de détention de Luynes, situé proche d’Aix-en-Provence. Il se présentait comme membre de la DZ Mafia, une organisation criminelle. Censé intimider un concurrent, le jeune homme a finalement été poignardé à plusieurs reprises et amené à la cité Fonscolombes où il a été brûlé vif dans une manifestation d’une atrocité sans précédent.

Après un décès en prison, l’identique détenu de Luynes a organisé un second « contrat » de vengeance, visant à assassiner un membre de la bande des « Blacks », pour 50 000 euros. Un adolescent de 14 ans a été envoyé pour accomplir cette tâche en utilisant un VTC. Il a demandé au conducteur de patienter, ce qui a été refusé, irritant ainsi le jeune homme qui a tiré une balle mortelle à l’arrière de la tête du conducteur avec un revolver de 357 magnum. Après le coup de feu, il s’est enfui pour se cacher à proximité. Il a demandé une extraction à l’instigateur, qui a plutôt contacté la police et l’a dénoncé, conduisant à son arrestation.

L’ancien président américain Donald Trump a quant à lui récemment revisité Butler, en Pennsylvanie, le lieu d’une tentative d’assassinat contre lui. S’exprimant devant une foule de partisans, le 45e président et actuel candidat à la présidence a affirmé avec résolution qu’il ne se retirerait « jamais ». Il a rappelé l’agression qu’il avait subi il y a douze semaines et a assuré au public qu’il ne se rendrait jamais, ne céderait jamais, et ne serait jamais brisé. Il s’est adressé à des milliers de personnes rassemblées dans la petite ville de la Pennsylvanie, un mois avant l’élection présidentielle du 5 novembre où il sera opposé à la vice-présidente démocrate, Kamala Harris.

Le budget de 2025 reposera principalement sur une augmentation des impôts. Le procès pour les viols de Mazan a vu des centaines de personnes participer à une marche silencieuse en solidarité avec Gisèle Pelicot. Pendant ce temps, en Ukraine, la Russie a déclaré avoir conquis un nouveau village près de Pokrovsk. En Tunisie, une manifestation s’oppose à Kaïs Saïed et à ce qu’ils appellent une élection présidentielle ‘mascarade’. Dans le monde du rugby, Hugo Auradou est de retour dans le Top 14, trois mois après son arrestation en Argentine. Enfin, à Taïwan, le bilan du typhon Krathon s’élève à quatre morts, suite à la découverte de deux nouvelles victimes.