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6 octobre 2024 13 h 47 min

Chemin spirituel inattendu familial

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Lors de ma première incursion dans le domaine spirituel à l’âge de 28 ans, j’ai survécu à un mini accident où mon véhicule professionnel glissait sur la glace et manquait de tomber dans un ravin. Vivant une période de stress intense au travail à cette époque, j’officiais en tant qu’éducatrice environnementale pour une organisation de l’Hérault qui encourageait les enfants et leurs professeurs à explorer le monde naturel.

Mon rôle là-bas était assez conséquent puisqu’il équivalait aux responsabilités de trois personnes, ce qui faisait du ravin un symbole approprié de ma situation à l’époque. Après l’accident, je suis rentrée à la maison sous le choc et, sans raison apparente, j’ai recherché « chamanisme » sur Google.

J’ai découvert qu’il y avait un festival de chamanisme en Dordogne, et j’ai décidé d’y aller, me sentant intriguée. Dans ce festival, j’ai participé à des séances de voyage chamanique au tambour auxquelles j’étais tout à fait sensible. Une chamane québécoise a guidé notre groupe de participants à travers ce voyage. Pour la première fois, j’ai été en communion avec l’au-delà. Mon esprit a basculé dans un état modifié de conscience, similaire à un rêve éveillé. Lors de mon initial voyage, j’ai perçu le monde inférieur et le monde supérieur. C’était comme l’ouverture d’une porte spirituelle.

« Questionnements existentialistes »

Ayant grandi dans un milieu simple, non religieux et hautement politisé, ma quête de spiritualité n’avait rien d’évident. Mon grand-père se déclarait anarchiste et nous étions une famille de gauche. Nous ne pratiquions aucune religion et mon père considérait toujours les croyances religieuses comme des absurdités. Il avait reçu comme explication à la mort de son père que Dieu avait besoin de lui. Voyant sa mère lutter seule pour élever cinq enfants, il ne trouvait aucun sens à cette explication. Depuis mon enfance, j’ai toujours eu des questions profondes, mais elles sont restées sans réponse.

J’étais la première de ma famille à poursuivre des études supérieures, allant jusqu’à obtenir un doctorat en biologie-écologie. Au cours de ma formation, j’ai pris conscience de la crise écologique et de l’extinction massive des espèces. Ce fut un véritable choc pour moi lorsqu’il m’a fallu accepter que nous sommes en train de tout dévaster. Après avoir consacré des années à l’étude de cette catastrophe, j’ai ressenti que la recherche était une voie trop impersonnelle et éloignée de la réalité.

Après avoir soutenu ma thèse, j’ai choisi le journalisme et j’ai travaillé pour le journal Fakir à Amiens, fondé par François Ruffin. C’est après cette expérience que j’ai décidé de me consacrer à l’éducation environnementale pour les enfants. Je voulais rétablir le lien entre les êtres humains et la nature. Pendant un an et demi, j’ai pris un immense plaisir à initier les enfants et leurs enseignants aux merveilles de la nature, à leur raconter des histoires sur les plantes, les arbres et les animaux.

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