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Ranma 1/2 : Nouvelle version Netflix

Voici une actualité qui va certainement réjouir les fans de l’époque du « Club Dorothée » ainsi que ceux qui ont hâte de découvrir les pièces maîtresses du manga adolescent : la série Ranma 1/2, créée par l’illustre dessinatrice Rumiko Takahashi de 1987 à 1996, fait un retour surprenant avec une réadaptation sous forme de série d’animation. Elle sera diffusée chaque semaine à partir du samedi 5 octobre sur Nippon TV au Japon, puis sur la plateforme Netflix en France.

Le studio d’animation Mappa, connu pour « L’Attaque des Titans », « Jujutsu Kaisen », « Vinland Saga », a été responsabilisé pour moderniser cette histoire mettant en avant Ranma Saotome, un maître en arts martiaux qui se transforme en fille lorsqu’il entre en contact avec de l’eau froide à cause d’une chute dans une source maudite. À l’inverse, l’eau chaude lui permet de retrouver sa forme masculine. Cette difficulté ajoutée ne facilite pas la vie du protagoniste, qui est destiné à une héritière turbulente d’un dojo. Cependant, Ranma n’est pas le seul à subir de telles malédictions : de nombreux autres personnages sont victimes de sorts semblables, créant une succession de blagues comiques et de rebondissements. L’un des exemples emblématiques est le père de Ranma qui se transforme en panda.

Blagues, amour et arts martiaux sont au coeur de la série.

Cette série originale, traversant trente-huit volumes entre le Japon contemporain et une Chine stéréotypée, présente une multitude de personnages charmants et uniques, tels qu’Akane Tendo, la promise de Ranma. Ce mélange comique de romance et d’humour burlesque, mettant en valeur les arts martiaux de manière décalée, traite également du genre identitaire à sa manère. Notamment inspirée par les films de kung-fu de Jackie Chan, notamment sa performance dans Drunken Master, une production de Hong Kong en 1978. Il est à noter que Dragon Ball, publié trois ans plus tôt par un éditeur rival, avoue également l’influence de cet acteur.

Quand Ranma 1/2 fait son apparition dans le magazine de prépublication de mangas Weekly Shonen Sunday en août 1987, son auteure, Rumiko Takahashi, 30 ans, était déjà bien connue. Elle venait de conclure deux séries populaires, Urusei Yatsura (connue en France sous le nom de Lamu, qui a egalement subi un « reboot » en anime en 2022), et Maison Ikkoku (connue et aimée par les Français sous le nom de « Juliette, je t’aime »), qu’elle a écrites simultanément pendant sept ans, établissant ainsi son statut de reine de la comédie romantique pour jeunes hommes.

Takahashi, une figure de proue du manga au Japon et vénérée par ses compatriotes, a reçu une reconnaissance tardive en Occident, notamment en remportant le Grand Prix de la ville d’Angoulême, la plus prestigieuse récompense du Festival international de la bande dessinée en 2019.

Une figure intemporelle dans le domaine du manga, ayant plus de cinquante ans de carrière à son actif, a non seulement continué à produire constamment, démontrant un mélange impressionnant de force physique et de créativité, mais a également été à la genèse de certaines des premières séries télévisées japonaises, qui ont fait une forte impression sur le public français et plus généralement occidental dans les débuts des années 1980 et 1990. Parmi ses réalisations notables figure « Ranma 1/2 » – efficacement adaptée par le studio Deen en deux séries uniques courant de 1989 à 1992 et qui a été diffusée dans le cadre du programme pour enfants « Club Dorothée » sur TF1, d’août 1992 à novembre 1994. Celle-ci a incontestablement permis de populariser la culture manga à l’étranger et a eu une influence significative sur diverses figures notables du monde du manga et de la bande dessinée, dont Bryan Lee O’Malley, Tony Valente et Elsa Brants. Dans le milieu des années 1990, « Ranma 1/2 » a été l’un des premiers mangas à être traduits et rendus disponibles en format papier en France.

« Ranma 1/2 » est devenu un classique grâce à ses héroïnes intelligentes et obstinées, ainsi qu’un protagoniste qui est aussi fort et intéressant sous une forme féminine que masculine. Cette série a dépassé son public cible initial, constitué essentiellement de jeunes lecteurs masculins (connus sous le nom de « shonen » au Japon), et a permis à une génération de jeunes femmes de s’identifier aux mangas.

Les bandes-annonces pour la version 2024, supervisées par le réalisateur Konosuke Uda (connu pour son travail sur la franchise One Piece), ont révélé une mise à jour du design et de l’animation, tout en restant fidèles à l’atmosphère visuelle d’origine. Les comédiens vocaux japonais Kappei Yamaguchi et Megumi Hayashibara, qui ont initialement donné leurs voix à Ranma 1/2, sont encore présents au générique, de même que de nombreux acteurs du casting original. Cependant, cela ne semble pas être le cas pour la version en français. Par ailleurs, le compositeur Kenji Kawai, qui a grandement apporté à la singularité musicale de la série, ne semble pas être de retour.

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