L’Agence France-Presse a reçu des informations indiquant que quatre migrants, dont un enfant de deux ans, ont tragiquement perdu la vie dans la nuit du 4 au 5 octobre en tentant de rejoindre le Royaume-Uni. Ces informations proviennent des bureaux de la préfecture du Pas-de-Calais et du parquet de Boulogne-sur-Mer. Il a été rapporté que plusieurs migrants ont encore une fois rencontré la mort en mer alors qu’ils essayaient de traverser la Manche pour atteindre la Grande-Bretagne.
Les informations indiquent deux bateaux distincts impliqués dans ces incidents. Le matin de ces événements, un canot surpeuplé a appelé au secours le navire remorqueur Abeille-Normandie. Cette information a été confirmée par la préfecture maritime (Premar) de la Manche et de la mer du Nord, selon l’Agence France-Presse et Le Monde. Le navire a réussi à sauver quatorze personnes du canot en détresse, mais malheureusement, un enfant de deux ans a été retrouvé sans vie. Le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, a fait cette triste annonce le samedi après-midi. Les premières indications suggèrent que l’enfant a été « écrasé » à bord du canot, selon le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. Un adolescent a aussi été blessé et transporté à l’hôpital de Boulogne. Les autres passagers du canot ont poursuivi leur voyage vers le Royaume-Uni.
Dans un autre incident, trois migrants ont été découverts morts sur un bateau ayant quitté le Calaisis avec 83 passagers à bord. Il s’agit de « deux hommes et d’une femme, tous dans la trentaine » comme l’a précisé le préfet.
« La tragédie humaine continue de se dérouler, faisant prendre conscience de l’horreur de la situation à tous. C’est une accusation directe contre les trafiquants d’êtres humains par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui déclare leur culpabilité dans la mort de ces personnes. Il assure également que le gouvernement augmentera ses efforts pour combattre ces réseaux criminels profitant des traversées mortelles.
L’année 2024 est jusqu’à présent l’année la plus meurtrière depuis le début de la crise des « small boats ». Plus de 25 000 migrants ont atteint les côtes britanniques depuis janvier, après avoir traversé la Manche sur des bateaux de fortune. C’est une augmentation de 4% selon les chiffres publiés par le ministère de l’intérieur britannique le 23 septembre.
Le phénomène a commencé en 2018 en réponse au renforcement des restrictions d’accès au tunnel sous la Manche et au port de Calais. Il a entraîné une série de tragédies en mer, dont 2024 a été l’année la plus noire. Avant le cataclysme de samedi, quarante-six exilés avaient perdu la vie dans les eaux de la Manche. Dans la même nuit du 14 au 15 septembre, huit migrants ont péri dans l’effondrement de leur bateau peu après son départ des côtes françaises, transportant environ soixante personnes. Le 3 septembre, le pire drame de l’année a eu lieu lorsque douze autres ont perdu la vie après que leur bateau a éclaté au large du Cap Gris-Nez.
D’autres migrants ont tragiquement perdu la vie lors des tentatives de traversée cette année, comme Dina Al-Shammari, une jeune femme koweïtienne de 21 ans, décédée le 28 juillet écrasée dans un canot surchargé. »
Élu en juillet, Keir Starmer, le chef du Parti travailliste et le premier ministre britannique, s’est engagé à combattre l’immigration illégale en intensifiant les expulsions de migrants et en s’opposant aux trafiquants. Les autorités britanniques indiquent que le nombre de passagers dans les embarcations de fortune augmente, avec une moyenne de cinquante-deux personnes par bateau contre treize en 2020. Entre juin 2023 et juin 2024, 18 % des individus arrivant par ces voies maritimes étaient afghans, un nombre qui diminue rapidement, suivis par les Iraniens (13 %) et les Vietnamiens (10 %).
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