Fouad Ahidar, qui a récemment célébré son 51e anniversaire, est considéré comme « le candidat qui ébranle les partis traditionnels », selon le journal bruxellois La Dernière Heure en date du 28 septembre. Le jour du vote municipal (ou « communal ») en Belgique, qui s’est déroulé le 13 octobre, Ahidar espérait combiner la célébration de son anniversaire avec une victoire électorale. Sa formation politique, la Team Fouad Ahidar, a fait campagne dans une dizaine des dix-neuf municipalités qui forment la région de Bruxelles-Capitale, avec l’intention d’influencer la constitution de futures majorités.
Ahidar, anciennement assistant social, envisage également une future implication dans la formation d’un gouvernement régional dans le climat politique incertain qui a suivi les élections du 9 juin. Comme il l’a ironiquement déclaré, alors que certains le voyaient comme un islamiste, il est maintenant considéré comme un possible formateur de gouvernement régional.
Ahidar, figure imposante et communicative, apprécié pour son bavardage et son tempérament impulsif, est très populaire dans le nord de la région, en particulier au sein de la large communauté arabo-musulmane. Lors d’une récente entrevue avec Le Monde, Ahidar a même envisagé de décrocher un poste ministériel. Il a exprimé un intérêt particulier pour le logement, les affaires sociales, la propreté et la lutte contre la pollution sonore, tout comme la lutte contre le harcèlement, un phénomène qu’il prétend avoir subi lui-même pendant douze ans lorsqu’il était jeune.
Le contenu de ses discours s’étend au-delà des groupes d’origine étrangère : Fouad Ahidar a désormais surpassé en popularité plusieurs politiciens de gauche, y compris le président sortant de la région, Rudi Vervoort, un socialiste francophone. De façon surprenante, le 9 juin, son équipe a remporté trois sièges sur les 17 réservés à la minorité flamande au sein du Parlement régional de Bruxelles-Capitale, où 72 députés représentent les francophones. Dans cette région bilingue, une majorité doit émerger à la fois du côté flamand et du côté francophone pour former le gouvernement et nommer un ministre-président. Habituellement complexe, cette négociation semble, en cette occasion, presque impossible en raison de la dispersion de la représentation parmi six groupes flamands. Cependant, celui qui a été vice-président de l’assemblée régionale pendant cinq ans croyait être en mesure de résoudre cette énigme. Néanmoins, vendredi 4 octobre, il a déclaré qu’il suspendait les négociations avec les autres partis politiques.
Sa réputation est sulfureuse.
Un fidèle musulman, autrefois conseiller d’un ministre nationaliste flamand, s’est ensuite joint au Parti socialiste flamand, avant de se faire bannir en 2022 pour avoir refusé de condamner la pratique rituelle d’abattage d’animaux. Cet officiel, parfaitement bilingue, a, il faut l’admettre, une réputation sulfureuse nourrie par son discours taxonomy comme communautaire par ses détracteurs, ses interactions avec un prédicateur radical de Molenbeek, sa défense du port du voile, notamment pour celles qui occupent une position d’autorité, ou ses commentaires prononcés en octobre 2023 sur les attaques terroristes du Hamas. Il a décrit ces dernières comme une « petite réponse » à la politique « génocidaire » menée par Israël contre les Palestiniens depuis 75 ans. Cependant, il s’est excusé quelques jours plus tard et a affirmé que « toute vie est précieuse ».
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