Un vaste piratage des bases de données de la police nationale a provoqué une grande agitation aux Pays-Bas. Selon les dirigeants de la police, 65 000 agents sont concernés. Les informations volées comprennent les noms, les numéros de téléphone professionnels et privés, les postes exacts, les adresses électroniques, les contacts et les détails sur les enquêtes. Ces données auraient été prises en utilisant des identifiants Outlook volés à un policier, les responsables incitant désormais à la plus grande vigilance.
David van Weel, le ministre de la justice, qui avait informé les membres du parlement le 27 septembre, estime qu’un « acteur étatique non identifié » serait responsable du piratage. Henk Geveke, l’officier en charge de la technologie et de l’innovation au sein du haut commandement de la police nationale, a confirmé sur LinkedIn que le piratage avait très probablement été perpétré par un autre pays ou des individus agissant pour le compte d’un autre pays.
Il reste une incertitude quant à savoir si les informations concernant les enquêteurs sous couverture ou le personnel assurant la protection des personnalités politiques et des juges étaient également concernées. « Nous évaluons les risques posés par cette fuite d’informations et où elles pourraient finir », a déclaré le ministre, qui a refusé de donner plus de détails « dans l’intérêt de l’enquête ». L’ancien chef des services de renseignement et de l’antiterrorisme, le premier ministre, Dick Schoof, a simplement souligné qu’ « aucun risque pour la police n’est négligé ».
« L’opposition ne peut pas interroger le gouvernement »
Le principal syndicat des policiers néerlandais a exprimé l’inquiétude de ses membres, qui vivent un « cauchemar » en raison des insuffisances du système actuel de protection des données. Le niveau d’anxiété est tel que des mesures ont été mises en place, comme l’ouverture d’une ligne téléphonique destinée à recueillir les peurs et préoccupations des agents concernés par leur sécurité personnelle et celle de leurs familles. Un certain nombre s’interrogent sur l’étendue réelle des fuites de données et l’usage potentiel des informations recueillies. Il a été rapporté que plusieurs agents ont déjà partagé leurs inquiétudes à ce sujet, certains envisageant même de quitter leurs postes. M. Van Weel a répondu à ces préoccupations, assurant mercredi que tous les efforts sont déployés pour protéger les policiers et minimiser les dégâts. « Je comprends totalement l’inquiétude des policiers à l’égard des conséquences potentielles de cette cyberattaque » a-t-il ajouté. Il reste encore une partie de l’article à lire, réservée aux abonnés.
Une tentative d'effraction peut laisser les propriétaires vulnérables et anxieux. Savoir comment réagir immédiatement après un tel événement est crucial pour sécuriser votre espace et aider à l'enquête.