La justice européenne a récemment mis en demeure Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, en raison de leur utilisation des données personnelles pour des objectifs liés à la publicité. L’avertissement a été émis le vendredi 4 octobre et a principalement concerné l’exploitation des données telles que l’orientation sexuelle par ces plateformes de médias sociaux. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), basée à Luxembourg, a été saisie par la Cour suprême autrichienne suite à une plainte déposée par le militant Max Schrems, fondateur de NOYB (None of your business), exprimant son opposition à l’utilisation de ses données par Meta.
Deux questions majeures ont été posées à la CJUE. La première concernait l’étendue de l’utilisation par Meta des données collectées sur ses utilisateurs pour des publicités ciblées. Par exemple, était-il légitime pour l’entreprise de continuer à exploiter les informations collectées lors de l’inscription d’un utilisateur sur Facebook il y a deux décennies? La réponse de la cour a été négative, soulignant le principe de « minimisation des données » du Règlement général pour la protection des données (RGPD), qui empêche l’aggrégation, l’analyse et l’exploitation de l’intégralité des données collectées à des fins publicitaires ciblées. La cour a également préconisé une « distinction en fonction de la nature » des informations collectées.
Suite à cette décision, Meta ne sera autorisée à utiliser qu’une fraction minime de l’énorme volume de données qu’elle a accumulées au fil des vingt dernières années pour leurs publicités, comme l’a observé Katharina Raabe-Stuppnig, l’avocate du plaignant.
Selon une décision récente de la CJUE, Meta est interdit de se servir des informations accessibles au public liées à l’orientation sexuelle des utilisateurs à des fins de publicité ciblée en vertu du RGPD. Cette situation a été mise en lumière par M. Schrems, qui s’était plaint d’être la cible de publicités orientées vers la communauté homosexuelle ainsi que d’invitations à des événements similaires sur Facebook, malgré le fait qu’il n’avait jamais révélé son orientation sexuelle sur la plateforme. M. Schrems avait seulement abordé le sujet lors d’une discussion en group.
Meta, dans sa réponse, a insisté sur le sérieux qu’elle accorde à la vie privée. La société a souligné que chaque utilisateur de Facebook a la possibilité d’ajuster un ensemble de paramètres et d’outils aidant à contrôler comment leurs données sont utilisées, comme indiqué dans leur déclaration officielle.
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