Catégories: Actualité
|
4 octobre 2024 12 h 44 min

Enquête Bolivie: Morales accusé viol

Partager

Une investigation a été lancée visant l’ancien président, Evo Morales, qui est suspecté d’avoir abusé sexuellement d’une mineure durant son règne huit ans auparavant et prétendument d’avoir une enfant de cette relation derniers. « Nous avons été informés, avec une grande indignation, de certains actes criminels qui n’ont pas encore été punis : je fais spécifiquement référence à une jeune fille qui a été abusée à l’âge de 15, 16 ans », a indiqué le ministre de la justice, César Siles, le jeudi 3 octobre lors d’une conférence de presse.

« Après ce crime, [la mère] a eu une fille et le père qui est identifié dans l’acte de naissance est M. Evo Morales Ayma », a ajouté le ministre. Mercredi, un mandat d’arrestation visant M. Morales avait été annulé par un juge de Santa Cruz. Divers extraits de ce mandat, qui a fuité dans les médias, disaient que l’ancien président, âgé de 64 ans, avait eu une liaison en 2016 avec une adolescente de 15 ans avec qui il a une fille.

Cependant, le ministère de la justice n’a pas donné de détails sur les accusations. La procureure Sandra Gutierrez, qui avait émis le mandat d’arrestation, a annoncé à la presse mercredi qu’elle avait été renvoyée. M. Morales, sans faire expressément référence à cette affaire, a réagi sur X en affirmant : « Cela ne m’étonne pas et ne m’inquiète pas. Tous les gouvernements néolibéraux, y compris celui actuel, m’ont menacé, persécuté, emprisonné et ont tenté de m’assassiner. » Cinq procédures judiciaires sont en cours.

Entre 2006 et 2019, le pays était gouverné par M. Morales, qui a ensuite joué un rôle crucial dans la victoire électorale de Luis Arce, son ancien ministre de l’économie. Actuellement, une lutte de pouvoir a éclaté entre ces deux figures pour prendre la tête du parti de gauche au pouvoir et devenir le candidat aux élections présidentielles d’août 2025.
Malgré l’interdiction judiciaire, M. Morales est déterminé à se présenter et avec le support d’une fraction de son parti, il tente de faire fléchir les juges.
Son ex-ministre de l’intérieur, Carlos Romero, a révélé cette semaine que l’administration avait déposé non moins de cinq plaintes judiciaires contre M. Morales. Celui-ci vit actuellement sous la protection de fermiers dans son bastion de Chapare, situé au centre du pays.