Le futur des cétacés gardés dans les parcs aquatiques reste flou, près de trois ans après l’adoption de la loi contre la cruauté envers les animaux en novembre 2021. Cette loi prévoit la fin des représentations avec des dauphins et des orques dans les delphinariums d’ici la fin de 2026.
Le Parc Astérix, situé dans l’Oise, a pris les devants en se débarrassant de ses dauphins plus tôt, les transférant vers d’autres sites européens en 2021. Le zoo Planète Sauvage en Loire-Atlantique, revendique pour sa part une mission scientifique pour conserver ses bassins. Aujourd’hui, l’attention est portée sur Marineland d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes, qui abrite toujours douze dauphins et deux orques. Ce parc, qui continue d’organiser des spectacles avec ces mammifères, exprime ouvertement son envie de se débarrasser au plus vite de ces cétacés qui étaient autrefois leur attraction principale et qui sont désormais considérés comme encombrants.
Face à une pression constante, avec notamment la multiplication des manifestations d’associations et des procédures judiciaires, suite à la mort de deux des quatre orques détenues par le parc en octobre 2023 et mars 2024, le ministère de la transition écologique a saisi l’Inspection générale de l’environnement du développement durable (IGEDD) en 2024 pour examiner différentes possibilités de transfert et de relogement de ces cétacés.
Le gouvernement a reçu un rapport en juin qui a été publié fin septembre. C’était une révélation majeure que Marineland d’Antibes a effectivement signé en 2023 un accord avec Kobe Suma Sea World, au Japon, pour transférer ses orques. Associations de sauvegarde des animaux ont suspecté ce contrat, qui est effrayant en raison de la législation laxiste du Japon. Marineland n’a jamais commenté ce contrat et continue de ne « ni le confirmer ni le nier ».
Transfert Préférentiel
Le rapport incite à examiner d’abord le transfert des orques au sanctuaire du projet de sanctuaire des baleines (WSP) en Nouvelle-Écosse (Canada). Ce projet lancé en 2016 par des ONG et des scientifiques n’est toujours pas opérationnel. L’IGEDD reconnaît qu’il comporte « des risques d’échec en termes de bien-être animal et de financement ».
Une autre possibilité, considérée comme « pragmatique », serait de déplacer les orques vers un parc différent, cette fois aux îles Canaries, à Loro Parque, à Ténérife. Selon Christine Grandjean, présidente de l’ONG C’est assez!, « les bassins là-bas sont plus petits qu’à Marineland, mais c’est une meilleure option que le Japon, où les cétacés n’ont pas de statut légal et les associations européennes y auraient au moins accès ».
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