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Agression photojournaliste : 12 ans

Dans une banlieue difficile de Reims en 2021, un photojournaliste a été sauvagement attaqué. Le meneur de l’agression, venu sur place pour prendre des clichés, a été condamné le jeudi 3 octobre à une peine de douze ans de prison. Un autre jeune a également été condamné à quatre ans, dont trois avec sursis.

Qualifiant l’atteinte portée à l’intégrité physique du photographe Christian Lantenois de « irréversible », la présidente de la cour pour mineur de la Marne a également prononcé une peine de six ans de sûreté. Elle l’a également interdit de séjour dans le département de la Marne pour cinq ans.

L’accusé, un Algérien de 25 ans, avait été requis de 15 ans de réclusion et d’interdiction du territoire français par l’avocat général. Il avait déjà purgé trois ans et demi de détention provisoire.

Malgré la décision du tribunal, Mr. Lantenois du quotidien régional L’Union, s’est déclaré « déçu » par la peine infligée. Son avocat, Me Gérard Chemla, estime que la cour n’a pas pris en compte la dangerosité du principal agresseur, qui avait fait preuve d’une violence excessive et avait continué à être violent en prison. Cependant, l’avocat de l’agresseur, Me Benoit Cousin, a salué une « décision d’apaisement », qui reconnaît l’agression du journaliste dans l’exercice de ses fonctions, et a affirmé que son client ne ferait pas appel.

Selon les faits, l’accusé secondaire, qui n’était qu’un mineur de 19 ans à l’époque des incidents, a reçu une punition beaucoup plus légère de quatre ans de rétention, répartis en trois ans de suspension et un an de peine ferme. Il est actuellement en détention à domicile, portant un bracelet électronique. Bien que l’avocat général ait demandé une peine de cinq ans, dont un an de ferme, celle-ci a été réduite.

Au départ, les deux individus étaient en examen pour avoir tenté de tuer le journaliste de L’Union. Cependant, ils ont finalement été jugés pour « vol avec violence ayant entraîné une infirmité permanente » et « participation à une réunion armée » lors d’un procès public limité de quatre jours.

Le 27 février 2021, le photographe, qui était sur place pour couvrir les préparatifs apparents d’un combat entre deux groupes rivaux dans le quartier de Croix-Rouge pour le journal régional L’Union, a été pris en cible par un groupe. Il se trouvait près de son véhicule, identifié par le logo de son journal.

L’individu, Christian Lantenois, a été frappé à de multiples reprises à la tête et laissé pour mort dans la rue. Après avoir été dans le coma pendant quatre semaines à cause d’une fracture du crâne, il a dû rester à l’hôpital pendant un an. Cette attaque a provoqué une énorme indignation parmi les défenseurs de la presse et la classe politique, allant jusqu’à l’Élysée.

En plus des deux jeunes hommes condamnés, huit autres individus, cités comme témoins, seront jugés plus tard pour « participation à un rassemblement dans le but de préparer des violences. » Deux d’entre eux comparaîtront devant le tribunal correctionnel et six devant le tribunal pour enfants.

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