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4 octobre 2024 9 h 44 min

À Kiev, un espace dédié au conflit russo-ukrainien

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« LETTRE DEPUIS KIEV
Une exposition est déjà organisée à Kiev alors que l’action n’est pas encore achevée. Un mois après le lancement de l’attaque ukrainienne sur la région russe de Koursk le 6 août, le plus grand musée de la ville a ouvert une section dédiée à ses premières semaines. « Il est important de suivre l’évolution de la guerre de jour en jour », explique fièrement Yuriy Savchuk, qui est à la tête du musée national de l’histoire de l’Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale depuis 2021, le mercredi 18 septembre.

L’exposition commence par l’histoire des zones frontalières entre l’Ukraine et la Russie au fil des derniers siècles. Elle présente des photos prises dans la région de Koursk et quelques objets trouvés sur le territoire russe. Les visiteurs peuvent y voir un fragment du nez d’une statue de Vladimir Ilitch Lénine, détruite par une frappe de drone lors des batailles, une affiche du film américain Borderlands (terres frontalières) qui était diffusé dans le cinéma de la petite ville russe de Soudja, un panneau de signalisation indiquant les directions opposées de la Russie et de l’Ukraine… Un fort symbole.

Chose insolite, le directeur du musée lui-même a recueilli les objets exposés. Il s’est aventuré dans la région de Koursk le 15 août, neuf jours après le début de l’assaut, accompagné d’un jeune photographe. « J’ai visité de nombreux territoires libérés par l’armée », explique l’homme de 59 ans, un sourire espiègle sur son visage, « mais c’était ma première visite en Russie. » »/

Selon Yuriy Savchuk, speed was the name of the game. He asserts, without reference to the first, that he may have been the second civilian to enter. « It was thrilling, it was unbelievable, » he proclaims, appearing clad in a bulletproof vest and helmet in a short video part of the itinerary. « We were going to Russia and coming back to Soumy [the Ukrainian border region] in the evening, it lasted four days, » he elaborates, highlighting the risk posed by bombings.
« We make no claims »
The exposition aims to document the aftermath of this unprecedented assault on Russian soil, secretly initiated. Despite not fundamentally altering the course of the war, this operation inflicted a serious blow to the Kremlin’s reputation, witnessing a foreign army occupying part of its territory for the first time since World War II.
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