Samuel Eto’o, président de la Fédération de Football du Cameroun (Fecafoot) a été interdit par la FIFA d’assister à des matchs représentatifs du Cameroun, y compris ceux des équipes masculines et féminines de toutes les tranches d’âge. Cette interdiction, d’une durée de six mois jusqu’au 31 mars 2025, l’oblige à suivre les matchs de chez lui.
Cela inclut les qualifications restantes pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, où le Cameroun jouera deux fois contre le Kenya en octobre, et contre le Zimbabwe et la Namibie en novembre. Il est également interdit d’assister aux matchs de qualification de mars pour la Coupe du Monde 2026 contre la Libye et l’Eswatini.
Dans l’hypothèse où l’équipe nationale se qualifie pour la phase finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), qui n’est ouvert qu’aux joueurs qui jouent dans un club de leur pays et qui se déroule en février au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, Eto’o ne pourra pas accéder à aucun stade.
La FIFA l’a sanctionné pour son comportement lors de la Coupe du Monde Féminine des moins de 20 ans en Colombie en septembre, surtout lors du match perdu en 16e de finale contre le Brésil à Bogota. C’est la deuxième fois cette année qu’il est sanctionné.
Samuel Eto’o, l’accusé principal, aurait transgressé l’article 13 du code disciplinaire de la FIFA, affichant un comportement offensif qui va à l’encontre des règles du fair-play. Il s’agit notamment d’un défi sévère à l’arbitrage depuis les gradins. La FIFA a également reproché un comportement indécent aux joueurs et aux dirigeants de la délégation camerounaise, aperçu lors de l’attribution d’un penalty aux Brésiliens.
Il s’agit de la deuxième pénalité de cette année pour le responsable de la Fecafoot. Il a reçu une amende de 180 000 euros de la part de la Confédération africaine de football (CAF) en juillet. La CAF a statué qu’après la signature d’un contrat d’ambassadeur avec la société de paris en ligne 1xBet, Eto’o avait enfreint leurs règles concernant l’éthique et l’intégrité.
La communauté camerounaise a réagi de diverses manières à la suspension de leur président de la Fecafoot. Commentant les réactions, le journaliste Jean-Bruno Tagne a déclaré : « Il y a des gens qui croient que la sanction est justifiée et pensent que Eto’o aurait dû être puni plus tôt – comme lorsqu’il a attaqué un blogueur algérien pendant la Coupe du Monde 2022 au Qatar. D’un autre côté, certains idolâtrent Eto’o et accusent la FIFA de poursuivre injustement leur idole ».
La Fecafoot n’a pas encore officiellement répondu à la sanction de la FIFA. Les tentatives de contact avec son département de communication ont été infructueuses. Bernard Tchoutang, un ancien joueur de football international du Cameroun, a déclaré que la suspension est excessive et qu’un simple avertissement aurait été suffisant. « La décision de la FIFA, une organisation qui n’est pas sans ses erreurs, est loin d’être mineure et prouve qu’aucune critique n’est autorisée », a-t-il ajouté.
Suite à la défaite lors du match face au Brésil, plusieurs observateurs ont rapporté que Samuel Eto’o a activement dissuadé les joueurs et les représentants camerounais d’exprimer leur mécontentement à l’arbitre italienne. Bernard Tchoutang, interrogé sur la possibilité d’un appel, avoue ne pas être sûr si cela se produira. « Il pourrait être difficile pour un passionné de football comme Samuel Eto’o de rester à l’écart des matchs de l’équipe nationale camerounaise pendant une demie année, mais cela ne l’empêcherait pas de continuer à progresser et à se consacrer à son travail », déclare Tchoutang. Jusqu’à présent, le président de la Fecafoot et son équipe juridique n’ont pas indiqué s’ils envisageaient de faire appel suite à cette sanction.
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