David Waskow, directeur international pour le climat du World Resources Institute, utilise une métaphore des plaques tectoniques pour symboliser l’évolution actuelle des débats sur le climat. Tout comme les plaques tectoniques bougent lentement avant de provoquer un séisme, les négociations climatiques progressent lentement. Durant l’Assemblée générale des Nations unies et la Climate Week à New York, qui s’est terminée le 29 septembre, il a remarqué une légère évolution des positions des États. Malgré un certain progrès, beaucoup reste à faire. En préparation de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, prévue du 11 au 22 novembre, Waskow souligne que « nous avons encore un long chemin à parcourir ».
Avec des records de chaleur en 2024 et une hausse des canicules et inondations mortelles, les dirigeants mondiaux sont tenus de maintenir le climat au premier plan de leur agenda. Cependant, avec l’agitation générée par les conflits en Ukraine, à Gaza et maintenant au Liban, la priorité accordée au climat semble diminuer. Anabella Rosemberg, conseillère politique au Climate Action Network (CAN) International, une alliance d’environ deux mille organisations de la société civile, déplore cette situation.
Malgré les défis, diverses activités majeures ont été mises en place, en particulier concernant la question sensible du financement. Il est prévu que la COP29 approche de l’adoption d’un nouveau but global pour financer le climat. Ce nouvel objectif viendra en remplacement de celui établi en 2009, qui stipulait que les nations aisées mettent en place une aide annuelle de 100 milliards de dollars à destination des pays en développement, un total durement atteint en 2022. L’UN avait publié en fin août un document répertoriant les différentes options en jeux, toutes contradictoires, concenant le montant à financer, les donneurs et les bénéficiaires.
Les pays les plus fortunés, ayant l’obligation de contribuer en fonction de leur part de responsabilité dans le réchauffement climatique, comme les États-Unis, les nations de l’UE et le Canada, sont réticents à donner un montant, incitant plutôt les pays du Golfe et la Chine à également contribuer – ce que la Chine fait déjà volontairement. Cette proposition est cependant rejetée par les pays en développement, qui se focalisent sur le montant – ils proposent entre 1 000 et 1 300 milliards de dollars annuels entre 2025 et 2030. L’absence de progrès est exacerbée par l’incertitude entourant les élections américaines du 5 novembre et un éventuel retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
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