Ce texte est un extrait de la lettre d’information « Chaleur humaine » qui est envoyée tous les mardis à 12h30. Nabil Wakim, journaliste et animateur du podcast Chaleur Humaine, répond chaque semaine aux interrogations de ses auditeurs sur le défi du changement climatique. Vous pouvez vous abonner gratuitement en cliquant ici.
Question de la semaine :
« Bonjour, je suis convaincu de la réalité du changement climatique, mais j’ai du mal à comprendre si le mauvais temps que nous avons connu ces derniers mois est lié ou non à ce phénomène. Nous avons eu beaucoup de pluie et de temps froid, est-ce lié au changement climatique, ou cela discrédite-t-il les affirmations des scientifiques ? » (Question posée par Marin par courrier électronique à l’adresse [email protected])
Ma réponse : Il est tout aussi frustrant de devoir répondre à la fois oui et non. Oui, le changement climatique entraîne des perturbations dans le cycle de l’eau, ce qui entraîne des pluies plus fortes. En revanche, les fluctuations de température – comme celles que nous observons ces jours-ci – sont simplement des variations naturelles du climat. Cela dit, cela n’influe en rien sur la validité des recherches scientifiques qui sont constamment validées par les observations quotidiennes.
1. Le changement climatique entraîne des pluies plus fortes
L’expression « réchauffement climatique » n’est pas suffisante pour expliquer l’un des plus gros problèmes liés à l’augmentation des températures : une perturbation majeure du cycle de l’eau. Lorsque l’air est plus chaud, il peut contenir plus d’eau sous forme de vapeur (C’est ce qu’on appelle la loi de la physique de Clausius-Clapeyron). Cette accumulation de vapeur d’eau dans l’atmosphère va ensuite se transformer en pluie.
Dans un environnement en train de se réchauffer, on peut anticiper des épisodes de sècheresse de plus en plus longs et sévères, suivis de périodes de pluies encore plus intenses. C’est exactement ce que nous avons observé en grande partie en France ces dernières années, où une sécheresse extrême a été enregistrée en 2022 et 2023, et d’importantes précipitations en 2024 – provoquant des inondations dans les régions comme les Hauts-de-France. On peut simplifier cela en affirmant que le changement climatique engendre des extrémités arides et des extrémités humides.
Cela me donne l’occasion de souligner que les moyennes peuvent souvent être trompeuses ! Par exemple, une zone peut recevoir environ la même quantité de pluie en moyenne sur l’année, mais la répartition ne sera plus la même : des périodes plus prolongées avec peu de pluies, intercalées par des épisodes de pluies intensives.
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