Laura Zavan, pour son dernier livre de cuisine nommé La Cucina Povera. L’art de bien manger en toute simplicité, utilise l’image d’un garde-manger parfait en couverture. Les provisions alignées sur le rayonnage du placard ressemblent à une photo de famille posée là. La célèbre styliste culinaire et auteure italienne, native de Trévise, prend soin d’à présenter chaque élément.
Elle commence par les essentiels: l’huile d’olive extra vierge et le vinaigre balsamique de Modène, utilisés pour rehausser les saveurs des plats ou pour déglacer, accompagnés de boîtes de tomates pelées ou en purée (passata), élément clé de nombreuses sauces. Ensuite, elle présente le corps principal : des pots de riz carnaroli (pour le risotto) et des paquets de pâtes sèches (fabriquées à partir de semoule de blé dur) de différentes formes.
Enfin, elle met en avant la grande famille : des cèpes séchés, du safran, des sardines en conserve, des olives taggiasche de Ligurie, des anchois à l’huile, des câpres au sel et de l’origan séché sur tige. Tous ces ingrédients forment l’essence de la cucina povera, symbole de l’art de vivre à l’italienne. Cette cuisine authentique, qui combine les recettes traditionnelles et les particularités locales, a été remise au goût du jour dans les années 1970 suite à l’élan du mouvement artistique italien de l’arte povera. « Des ingrédients accessibles ».
Laura Zavan souligne que la cucina povera, grâce à sa simplicité et sa durabilité, est une source d’inspiration majeure dans la cuisine moderne. Elle réussit à transformer quelques ingrédients accessibles en plats exceptionnellement savoureux. Avec enthousiasme, l’auteure invite à redécouvrir l’art culinaire de ses origines à travers des fiches d’information utiles. En suivant celles-ci, on découvre l’histoire et l’utilisation appropriée de différents légumes symboliques comme le chou noir toscan, les pousses de navet appelées cime di rapa, qu’elle accompagne de pâtes fraîches et de poisson, les artichauts, préparés frits ou sautés avec des fèves et des petits pois, ou la trévise tardive, dégustée en salade ou en tarte. Une préface à l’absorption des quatre-vingts recettes proposées dans cet ouvrage passionnant, qui mérite d’être rangé sur votre étagère de provision.
Le produit phare ici est la puntarella, des bourgeons de laitue ressemblant à des pointes d’asperge, consommés en salade à Rome. Les photos des panoramas et des produits de la campagne italienne, prises par Valérie Lhomme, ajoutent une touche visuelle attrayante.
La Cucina povera. L’art de bien manger en toute simplicité édité par Hachette Cuisine, est une œuvre de Laura Zavan, avec des photographies de Valérie Lhomme. Il compte 240 pages et est vendu au prix de 24,95 €.
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