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29 septembre 2024 20 h 49 min

Nora Hamzawi : Envie ou pression sociale ?

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Le public de Nora Hamzawi a longtemps supposé qu’elle ne possédait pas de descendance. Ils la percevaient comme la sempiternelle jeune adulte de son show initial, une célibataire amoureuse des chats et aux prises avec les hommes. Sa solitude était peut-être hypothétiquement due à son discrétion en ce qui concerne sa vie de famille, évitant de mettre en avant son enfant sur les réseaux sociaux. Désormais, son rôle de mère est intégré à ses sketches comiques.

En 2022, lors d’une interview sur France Inter, elle évoque sa visite chez le gynécologue qui l’a incitée à ne pas trop tarder pour avoir un deuxième enfant, en lui faisant comprendre qu’elle n’avait plus le loisir de réfléchir. Elle se rappelle avoir eu l’impression d’être dans un supermarché où on annonce la fermeture imminente des caisses et on ne trouve pas ce qu’on est venu chercher, elle se contente de prendre tout et n’importe quoi. Elle se rebella également contre l’image négative associée aux enfants uniques qui, d’après elle, sont souvent jugés égoïstes.

Ainsi, Nora Hamzawi, à l’âge de 41 ans, a un fils qui est en école élémentaire. Elle est actuellement en tournée avec son troisième spectacle et se produira à l’Olympia en janvier 2025.

Quand s’est-elle réellement sentie mère pour la première fois ?

La naissance de mon enfant a marqué un grand tournant dans ma vie. Avant cela, j’étais en proie à une angoisse constante en tant que mère en gestation. Je ressentais un certain bouleversement en moi, mais la perspective de passer d’une famille de deux à trois membres me semblait étrangement imprécise. On m’a souvent rassurée avec des paroles comme : «Il ne faut pas t’inquiéter, l’amour ne vient pas immédiatement. Il faut lui laisser le temps de se développer». Pourtant, mon amour pour mon bébé a été instantané, un sentiment vertigineux mêlant instinct maternel, amour profond et le désir de protéger mon enfant.

Ai-je déjà versé des larmes en présence de mon fils ?
Oui, je l’ai fait, et ce n’était pas qu’une seule fois ! La première fois que cela s’est produit, il était encore très petit. Il a posé une question touchante sur mon père que j’ai perdu quand j’étais encore jeune, me demandant si cela me faisait mal de ne pas l’avoir connu. Prise au dépourvu, j’ai commencé à pleurer devant lui. Parfois, je ressens une certaine culpabilité à propos de mes pleurs, d’autres fois, pas du tout. Je culpabilise lorsque je sens que mes pleurs proviennent d’une place de blessure. Je pense que en tant que adulte, je ne devrais pas lui montrer ça. Mais, si mes larmes sont résultat d’un stress ou d’une fatigue extérieure, je trouve cela normal. Le défi se pose lorsque j’essaie de lui montrer qu’il est permis d’exprimer ses émotions, tout en lui inculquant la retenue.

Quant à la mauvaise habitude de mes parents que je retransmets involontairement ?
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