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29 septembre 2024 16 h 49 min

Israël bombarde Liban, Nasrallah tué

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Israël a infligé un énorme revers au Hezbollah en éliminant Hassan Nasrallah, le leader du mouvement, le vendredi. Ce fait marquant s’inscrit dans une série d’assassinats ciblés qui ont affaibli grandement cette organisation chiite alignée avec l’Iran. Nasrallah, 64 ans, était la figure la plus influente du Liban et a dirigé le parti depuis 1992, succédant à Abbas Moussaoui qui avait également été tué par Israël. Il est devenu l’ennemi d’Israël et a fait peu d’apparitions publiques depuis le conflit de 2006 entre son organisation et Israël. Le lieu où il vivait était tenu secret.

Nabil Qaouq a lui aussi perdu la vie à Beyrouth lors d’une autre attaque le samedi, fait confirmé par l’armée israélienne et le Hezbollah. Qaouq faisait partie du conseil central du Hezbollah et supervisait la sécurité au sein du groupe.

Durant la même frappe qui a coûté la vie à Nasrallah, Ali Karaki, considéré comme le troisième dirigeant militaire du Hezbollah, a également été tué. Karaki dirigeait l’avant-garde contre Israël dans le sud du Liban; il avait précédemment survécu à une frappe en septembre.

Mohammed Srour, qui dirigeait l’unité des drones du Hezbollah, a également été tué le 26 septembre dans une frappe israélienne à Beyrouth. Selon une source proche du Hezbollah, Srour faisait partie des hauts dirigeants envoyés au Yémen pour former les rebelles Houthis, eux aussi soutenus par l’Iran.

Ibrahim Koubaissi a perdu la vie le 24 septembre lors d’une attaque aérienne israélienne à Beyrouth sud. Selon les forces armées d’Israël, il supervisait plusieurs unités, dont une équipée de missiles de précision ; il est décrit comme un expert en matière de missiles qui entretenait une relation solide avec les dirigeants militaires du Hezbollah.

Ibrahim Aqil, fondateur et chef de l’unité d’élite Al-Radwan du Hezbollah en 2008, fut abattu le 20 septembre avec quinze de ses compagnons d’arme lors d’une frappe israélienne sur un bâtiment de Beyrouth sud. La frappe a occasionné cinquante-cinq pertes, y compris des civils selon les autorités libanaises. Il était recherché par Washington pour ses rôles dans les attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983 et était considéré comme un « terroriste » par le département d’État américain.

Depuis le début des confrontations transfrontalières il y a presque un an, lorsque le Hezbollah a inauguré un « front de soutien » au Hamas palestinien à Gaza, d’autres figures du Hezbollah comme Fouad Chokr, chef militaire, qui a été tué le 30 juillet lors d’une frappe aérienne sur Beyrouth sud, ont été ciblées par Israël. En janvier, Wissam Tawil, un commandant de l’unité d’élite Al-Radwan, a été tué lors d’une frappe israélienne sur son véhicule dans le sud du Liban.