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29 septembre 2024 13 h 47 min

François: Pas de couverture d’abus

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Lors de sa messe dominicale du 29 septembre au stade national de Bruxelles, le pape François a poursuivi sa tournée de trois jours en Belgique, la première visite papale dans le pays depuis Jean-Paul II en 1995. Il a alors demandé aux évêques de ne pas dissimuler les abus sexuels et de faire en sorte que les auteurs de ces actes puissent être soignés. Il a également insisté sur la nécessité de révéler les méfaits, que les auteurs soient laïcs ou évêques, une affirmation qui a été accueillie par trois rounds d’applaudissements.

Le pape a partagé les difficultés de 17 victimes d’abus sexuels qu’il a rencontrées le vendredi précédent, insistant sur le fait que ces abus n’étaient pas acceptables. Il a aussi abordé des sujets sensibles tels que l’accueil fait aux personnes LGBT+ et le rôle des femmes dans l’église, des questions qui ont soulevé de grandes attentes parmi les catholiques belges.

Sa réaction face aux questionnements sur la place des femmes a parfois suscité déception et malentendus à l’Université catholique de Louvain, qui a critiqué la vision « réductrice » du pape dans un communiqué publié le samedi. Cela a mis en lumière l’écart croissant entre Rome et une partie des catholiques belges, en particulier sur le rôle des femmes dans l’Eglise.

Alice Vanwijnsberghe, une étudiante de 18 ans de Leuven, a partagé son point de vue avec l’Agence France-Presse lors d’un festival catholique auquel ont assisté 6 000 jeunes. Elle s’interroge sur l’incapacité des femmes à endosser le rôle de prêtre, une tradition ancrée depuis longtemps dans la société, malgré les évolutions actuelles. Cependant, elle admet que cette question est délicate et complexe, car elle peut conduire à une division au sein de l’Église. Le pape doit quitter Bruxelles en début d’après-midi et tenir sa conférence de presse habituelle lors du vol de retour à Rome, où son arrivée est prévue vers 15 heures.