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29 septembre 2024 17 h 49 min

Choisi Marseille pour loyers bas

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Ma première expérience de quitter ma maison familiale en Bretagne et de me délocaliser fut récemment, en fin août, pour venir m’installer à Marseille dans le cadre de mes études. Mon trajet s’est déroulé jusqu’en Dordogne, où réside mon grand-père. Nous avons fait le voyage ensemble vers Marseille quelques jours avant le début de mes cours. Il m’a soutenu lors de mon déménagement et m’a aidé à m’adapter à ce nouvel environnement. Nous avons exploré mon nouveau quartier, identifié les sites clés et déniché les meilleurs magasins pour mes achats.

Pendant l’été, ma mère et moi avons passé en revue plusieurs annonces de colocations à Marseille. Nous avons réussi à décrocher l’appartement qui m’a le plus attiré, localisé dans le 3e arrondissement et à seulement six minutes de marche de l’Ecole nationale supérieure d’architecture (ENSA), où j’entame mes études. Cette proximité est parfaite, cela me permet de faire la grasse matinée avant de me rendre en classe! Ma colocataire a 23 ans, je craignais un peu de la rencontrer, mais à ma grande surprise, nous nous entendons très bien.

Mon loyer s’élève à 500 euros tout inclus et je perçois 90 euros d’aide au logement de la CAF [Caisse d’allocations familiales]. Malheureusement, je ne remplis pas les critères pour obtenir une bourse d’études, sans doute parce que les revenus de mes parents sont au-dessus du seuil. Mon père, un ancien gardien de prison désormais retraité, et ma mère, institutrice, vivent séparément à Plérin, dans les Côtes-d’Armor. Bien qu’ils soient séparés, j’ai vécu en garde alternée avec eux, même après ma majorité. J’ai également deux soeurs aînées et un frère aîné, qui sont tous financièrement autonomes.

La question financière sera mon principal défi cette année. Chaque mois, mes parents me versent 200 euros pour couvrir une partie de mon loyer, tandis que j’assume la balance. Nous avons demandé un prêt bancaire de 20 000 euros pour financer mes cinq ans d’études, mais je ne souhaite y avoir recours qu’en ultime solution. Avant de m’installer à Marseille, j’ai travaillé pendant un an chez McDonald’s, tout en faisant mon bac pro en études de bâtiment avec une option d’assistant architecte à Brest. J’ai ainsi réussi à m’offrir un ordinateur, tout en économisant 6 000 euros que j’ai mis de côté. À l’heure actuelle, c’est grâce à ces économies que je peux subvenir à mes besoins.

« Je découvre le monde en solo et ça se passe plutôt bien »

Pendant mon bac pro, mon professeur principal m’a aidé à obtenir un stage « égalité des chances » à l’ENSA de Toulouse. J’ai passé une semaine dans l’établissement et cela a renforcé ma décision de poursuivre une carrière en architecture. Après le collège, j’ai d’abord obtenu un CAP en maçonnerie à Redon (Ille-et-Vilaine) et j’ai décidé que je pouvais aller plus loin. Seuls environ 2 % des diplômés du bac pro sont admis à l’ENSA! Au début, je trouvais cela un peu intimidant, mais ayant déjà effectué plusieurs stages dans des cabinets d’architecture ou dans le domaine de la construction, j’ai plus d’expérience que de nombreux autres étudiants. Je reconnais avoir des faiblesses en mathématiques et en anglais mais c’est un problème personnel auquel je suis déterminé à faire face.

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