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Procès Mazan : Merci Gisèle

Gisèle Pelicot a assumé les titres de « féministe », « héroïne » et « icône » dans les medias français et bien plus loin, son histoire a captivé les États-Unis, l’Europe et l’Inde. Sa bravoure est consacrée à son choix de partager son histoire personnelle de souffrance, dans le but, comme l’un de ses avocats l’a exprimé, que « la honte change d’allégeance ».

Le New York Times a mis l’accent sur l’influence de sa décision, notant que Mme Pelicot a non seulement exposé son propre effondrement et le processus judiciaire du viol, mais a également montré le caractère ordinaire et normal des hommes inculpés. Sa transparence est applaudie par de nombreuses femmes qui disent qu’elle a réussi à détruire l’idée du violeur en tant que monstre.

Son histoire troublante a provoqué une grande émotion. Selon El Pais, elle pensait souffrir de la maladie d’Alzheimer ou d’une tumeur cérébrale, mais la réalité était encore plus maléfique, elle était amoureuse de son mari. Le magazine allemand Der Spiegel a remercié Gisèle dans un article, la nommant « une héroïne pour les femmes du monde entier ».

Contrairement à ses pratiques habituelles, le Washington Post a choisi d’identifier Gisèle, une victime de crime sexuel. Mme Pelicot a expressément demandé que son nom de jeune mariée soit utilisé; elle voulait que le monde connaisse ce qui lui était arrivé.

L’affaire a ressenti des répercussions jusqu’en Inde, un pays régulièrement touché par des cas de violences sexuelles. Le Times of India dépeint une « France choquée », rapportant l’affaire à chaque déclaration majeure.

Plusieurs journalistes internationaux ont été envoyés à Avignon pour relater le procès. Cependant, ils se sont aussi rassemblés à Mazan, une petite ville du Vaucluse où vivait le duo. Andrew Harding, un correspondant de la BBC, a tenté de comprendre comment une telle tragédie avait pu se dérouler sans bruit dans un « village paisible », en se renseignant auprès des femmes de la ville. Il a également rencontré le maire, les commentaires de ce dernier ayant suscité une controverse.

Bien que plusieurs médias évoquent des « hommes communs » en parlant du mari de Gisèle Pelicot, Dominique Pelicot, et de ses co-accusés, le quotidien italien La Repubblica introduit une nuance dans son titre: « Francia, sotto processo il branco di uomini ordinari che stuprava Gisèle Pelicot » (« La France juge la meute d’“hommes ordinaires” qui violaient Gisèle Pelicot »). Le mot « meute » véhicule l’idée d’un groupe agissant de manière coordonnée, mettant en avant l’aspect collectif du crime.

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