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Marseille: collège alerte trafic drogue

Finalement, le jeudi 26 septembre à 13h30, les leçons ont recommencé au Collège Mallarmé situé au 13e district de Marseille. Depuis deux jours, ce collège qui compte légèrement plus de 400 élèves et est classé comme un réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+), s’est retrouvé sous les feux de la rampe médiatique, incitant les autorités à prendre des mesures suite aux inquiétudes de sécurité soulevées par les professeurs concernant le campus. Le nouveau ministre de l’éducation nationale, Anne Genetet, a par conséquent annulé son premier voyage prévu pour le jeudi matin pour mener une réunion sur la « sécurisation des écoles ». Cela n’a pas été sujet à un compte-rendu, mais elle a discuté par téléphone avec les autorités locales.

Les enseignants du Collège Mallarmé ont choisi d’exercer leur droit de grève mardi matin. Pour la majorité de ces enseignants, qui sont habitués à travailler dans les conditions difficiles des quartiers nord de Marseille, l’accueil des collégiens dans la sérénité était devenu impossible. Cela est dû à l’augmentation de la pression du trafic de drogues, en particulier de point de transactions à proximité, situé à Clos La Rose.
« Depuis le retour à l’école, nous avons remarqué une détérioration de la situation » témoigne anonymement un membre du personnel pédagogique. Graffiti « Coffee La Rose », qui signale le point de transactions, a été dessiné sur le mur de l’école. Un incendie, allumé par les guetteurs du réseau de drogues, a endommagé le périmètre. Des fauteuils, un canapé détruit et des obstacles limitant le mouvement ont aussi été trouvés.
On a aussi retrouvé des impacts de balle sur la façade de l’école.

Le 11 septembre, des premières alertes signalant une menace « sérieuse et imminente » ont été envoyées au rectorat d’Aix-Marseille. La situation est devenue plus préoccupante lorsque des traînées de tirs ont été découvertes sur la surface extérieure de l’école – des « petites balles de plomb » qui, d’après le bureau du préfet de police, ne sont pas forcément en lien avec la proximité du réseau. Cette découverte a exacerbé les craintes et a incité le personnel enseignant à invoquer leur droit de retrait par suite d’un manquement à assurer la protection et la sécurité des élèves et du personnel.

Cependant, cette qualification a été initialement rejetée par Jean-Yves Bessol, le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (Dasen). Il a déclaré dans les médias que le droit de retrait n’était pas valide car bien que le danger soit réel et grave, il n’est pas imminent car la situation dure depuis novembre 2023. Il a considéré le mouvement des enseignants comme une grève. Jean-François Negri, représentant du syndicat Sud Education, a exprimé sa déception face à l’absence de solution proposée par la hiérarchie pour faire face à la gravité de la situation vécue par leurs collègues.

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