L’affluence a été marquée lors du congrès HLM tenu à Montpellier du 24 au 26 septembre, survenant peu de temps après la désignation du gouvernement Barnier. Les intervenants dans le secteur du logement social ont exprimé à l’unanimité que leur situation est sérieuse, que l’Etat n’a pas répondu de manière adeéquate à leurs nécessités et n’a pas su gérer la crise du logement. Cependant, ils sont plus résolus que jamais à poursuivre leur mission et à avancer avec la nouvelle ministre du logement, Valérie Létard, qui était présente lors de l’évènement. Dans son discours d’ouverture, Emmanuelle Cosse, la présidente de l’Union sociale de l’habitat (USH), regroupant 559 organismes HLM et qui organise annuellement ce congrès, a fait preuve d’une « volonté d’optimisme ».
Cet optimisme sera certainement nécessaire : « La situation a encore empiré, et malheureusement de façon significative depuis notre dernier congrès à Nantes », a déclaré Bruno Arcadipane, président d’Action Logement, une des principales entités du secteur. « Tous les mots et formules possibles ont été employés pour tirer la sonnette d’alarme. Des avertissements qui, en fin de compte, n’ont pas provoqué les initiatives vigoureuses attendues de la plus haute instance de l’Etat. Aujourd’hui, tout est en piètre état. Nos concitoyens nous l’expriment également, même par leur vote », a-t-il critiqué.
Les demandes de logement social ont atteint un niveau record en mi-2024, avec 2,7 millions de demandes dont 1,8 millions proviennent de ménages qui ne vivent pas encore dans les HLM. Cette demande accrue est due à l’économie immobilière qui a été exacerbée par une crise qui dure depuis deux ans, avec le taux d’intérêt en augmentation, rendant l’achat de maison presque impossible. De plus, des options de location plus abordables et plus nombreuses sont manquantes dans le secteur privé.
Par conséquent, les entités de logement social sont de plus en plus sous pression pour répondre à la demande. D’après Emmanuelle Cosse, l’ancienne ministre du logement et membre de l’USH, cela attire l’attention sur le fait qu’il y aura probablement une diminution des attributions de logements sociaux par rapport aux 385 000 de 2020.
Cela est dû en partie au fait que les locataires du secteur social sont moins nombreux à le quitter, et qu’il y a moins de nouveaux logements HLM. Marianne Louis, la directrice générale de l’USH, prévoit que cette différence entre offre et demande risque de s’agrandir, avec le nombre de logements sociaux autorisés en 2024 qui devrait être inférieur aux 82 000 de 2023.
La crise a également conduit à une augmentation du taux sur le Livret A qui est maintenant à 3 %, même après le gouvernement a tenté de le modérer, affectant le taux des emprunts à long terme pour le logement social. Des facteurs tels que le coût croissant du foncier, l’augmentation des coûts de construction, et les problèmes rencontrés par les promoteurs immobiliers ont également joué un rôle. Ces facteurs ont résulté en plus de la moitié des logements sociaux à être incorporés dans des programmes mixtes où les habitations au taux libre sont moins vendu à cause de l’augmentation du taux d’emprunt.
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