En 1997, à l’âge de 12 ans, Morgan Vanlerberghe a fait face à ce qui allait devenir l’histoire de sa vie. C’était un jour de mars lorsque les forces de l’ordre ont fouillé le véhicule de son père, cherchant l’individu infâme connu sous le nom de « le dépeceur de Mons ». Cinq femmes ont été tuées et démembrées dans la capitale de la province belge du Hainaut, leurs corps dispersés entre trente-huit sacs à ordures, éparpillés à divers endroits.
Aujourd’hui, à 39 ans, Morgan Vanlerberghe est déterminé à empêcher un tueur en série, qu’il soupçonne toujours d’être en vie, de finir ses jours en liberté. Diplômé en psychologie de l’Université de Lille et avec un grand intérêt pour la criminologie, il souhaite contribuer à la résolution de cette affaire avant qu’elle ne soit classée définitivement en 2027 en raison de l’expiration du délai de prescription.
Vanlerberghe, qui travaille dans un établissement psychiatrique situé à Neufchâteau, une petite ville des Ardennes belges, envisage un changement de carrière qui lui permettrait de poursuivre sa passion pour le sport automobile. Dans un bureau sans fenêtres, il pourrait y arriver s’il parvient à résoudre tous les dossiers qu’il a soigneusement recueillis au cours des sept dernières années pour tenter d’identifier « le dépeceur ».
Morgan Vanlerberghe pourrait être sur le point d’atteindre son objectif. Me Frank Discepoli, représentant légal de la famille de Carmelina Russo, l’une des cinq victimes, envisage de soumettre une demande pour obtenir des procédures d’instruction supplémentaires dans un proche avenir. Il fonde cette démarche sur des informations fournies par ce détective amateur. Les avancées récentes des techniques d’identification ADN, inconnues il y a 27 ans, pourraient permettre d’identifier le ou les coupables de ce tragique incident.
Oriinaire de Tournai, de l’autre côté de la Wallonie, Morgan Vanlerberghe a rédigé en 2022 un ouvrage de près de 600 pages intitulé « Il est moins cinq…Enquête sur le dépeceur de Mons » (éditions Nombre7). Il a été aidé dans ce projet ambitieux par « Dani Corlana », un pseudonyme d’un ancien greffier de justice qui avait collaboré avec le juge en charge de l’instruction sur le dépeceur.
Cette personne achevait la rédaction finale, tandis que Morgan Vanlerberghe compilait un grand nombre de documents d’époque, rencontrait des dizaines de témoins et des personnes proches des victimes, étudiait autant d’informations que possible sur les serial killers et reprenait l’enquête depuis le début. Selon lui, il abordait cette enquête avec une perspective différente des forces de l’ordre. C’est probablement ce qui l’a aidé à collecter des informations jusqu’alors inconnues, souvent fournies par des sources anonymes qui avaient entendu parler de ses recherches par le biais de la presse locale. Il reste 62.37 % de cet article à lire, le reste est réservé aux abonnés.
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