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26 septembre 2024 1 h 48 min

Meurtre Philippine : parcours suspect

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La nouvelle concernant l’assassinat d’une jeune femme dont le corps a été retrouvé le 21 septembre dans le bois de Boulogne a suscité une onde de choc et alimenté le débat sur l’immigration. L’auteur présumé du meurtre de cette étudiante de 24 ans, un Marocain condamné pour viol qui a été capturé en Suisse le 24 septembre, avait une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le Ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a exposé le 25 septembre la nécessité d’ajuster notre législation.

Confrontées à cette situation, les forces de l’extrême droite ont repris le terme « francocide », introduit par Eric Zemmour, l’essayiste, et ont commencé à afficher des posters, reprenant les tactiques utilisées suite à l’assassinat d’une douzaine d’années par une Algérienne elle aussi contrainte de quitter le territoire français.

Même les politiciens de gauche ont réagi, notamment Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, jugant sur BFM-TV le 25 septembre que « lorsqu’une personne incarcérée présente une menace pour la société, elle ne devrait pas être libérée sans garantie de son départ du pays ». François Hollande, l’ancien président français, a également révélé sur Franceinfo qu’il y avait un « problème avec les OQTF et que la procédure doit être accélérée ».

Cette enquête est considérée comme un « chef-d’œuvre d’investigation ».

Malgré l’absence d’empreintes génétiques sur la scène du crime, les enquêteurs de la brigade criminelle ont réussi à isoler plusieurs plages horaires cruciales en analysant les activités téléphoniques dans plusieurs secteurs, dont le bois de Boulogne et l’endroit où un retrait d’argent a été effectué à un distributeur automatique à Montreuil (Seine-Saint-Denis) avec la carte de crédit de la victime. Leur travail d’analyse intense de milliers de données leur a permis d’identifier le profil suspect.

Le suspect, Taha O., 22 ans, avait précédemment été condamné le 5 octobre 2021 à une peine de sept ans de prison pour un viol qu’il avait commis en 2019 lorsqu’il était encore mineur. Selon le parquet de Paris, il a été emprisonné à partir de 2019 et a été libéré à la fin de sa peine en juin 2024. Le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire le mardi 24 septembre pour « meurtre », ainsi que pour « viol, vol et escroquerie, tous commis en état de récidive ».

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