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Nadia El Bouroumi critiquée

Le 19 septembre, Nadia El Bouroumi, l’avocate représentant Jean-Marc L. et Omar D., deux parmi les cinquante et un accusés dans l’affaire de viol de Mazan, partage une vidéo d’elle-même en train de danser dans sa voiture au rythme de la célèbre chanson de Wham!, « Wake Me Up Before You Go-Go ». Selon la femme de loi de 45 ans, elle avait tourné cette vidéo avec une touche d’humour, indiquant qu’il faudrait se réveiller de bonne heure pour la faire taire. Aucun lien, soutient-elle, avec les paroles de la chanson ne faisait référence à Gisèle Pelicot, la victime qui avait subi une soumission chimique pendant dix ans.

Lors de l’audience du tribunal d’Avignon la veille, l’avocate s’était fait remarquer par son attitude agressive envers la victime, Gisèle. El Bouroumi avait exprimé sa colère lorsque Gisèle avait contesté l’interprétation donnée par la défense à propos des photos intimes montrées au tribunal. L’avocate avait accusé Gisèle d’être responsable de leur diffusion, faisant référence à la demande de transparence expressément formulée par la victime dès le premier jour de l’audience. L’avocate, également influenceuse, est connue pour son franc-parler.

Sur Instagram, où elle est suivie par 50 000 personnes, Nadia El Bouroumi partage régulièrement des détails sur ses procès en direct du tribunal. Ses publications, qui alternent entre des vidéos de danse dans des parkings ou dans sa voiture et des commentaires sur ses procédures juridiques, évoquent le style des influenceurs. Le 20 septembre, par exemple, elle a commenté le cas Pelicot en affirmant que, contrairement à ce que les experts ont dit, Gisèle Pelicot ne tombait pas inconsciente deux heures après avoir pris un médicament. Ce genre de prise de parole digitale lui a valu de nombreux reproches de ses confrères et des observateurs du procès.

Née à Toulouse, Nadia El Bouroumi a une biographie assez unique : mariée de force quand elle était encore au lycée, ex-coiffeuse, elle a repris des études de droit à l’âge de 22 ans autour et a commencé à pratiquer le droit en 2008. La même année, elle est devenue membre du conseil municipal d’Avignon en tant que membre de l’opposition pour le Parti socialiste. En plus de son travail d’avocate, elle se définit comme une « coach de vie ». Elle a publié un livre sur le développement personnel, L’Art de vivre en haute exigence, qu’elle a auto-publié cet été, qui est le seul livre répertorié sur le site de l’Institut Haute Exigence, un organisme qu’elle a fondé qui fournit une formation en management et leadership pour aider les gens à trouver leur « Voie Intérieure du Savoir vers une Intuition Organisée Nouvelle. »

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