Durant 2023 et le début de 2024, les conditions sur le marché immobilier étaient particulièrement attrayantes pour les acheteurs. Le nombre de candidats à l’achat était en déclin, tandis que l’offre de propriétés disponibles à l’achat s’étoffait. Dans les annonces sur Bien’ici, site spécialisé en immobilier, Régis Sébille constatait une hausse de 40 % durant le deuxième trimestre 2023 par rapport à la même période en 2019, année calme avant la crise du Covid.
Les potentiels acquéreurs pouvaient par ailleurs se permettre une réflexion plus longue, les biens mis en vente ne trouvant pas acquéreur aussi rapidement que par le passé. Le temps nécessaire pour conclure une vente a atteint un pic au cours des cinq dernières années, culminant à 84 jours en moyenne en septembre, soit une augmentation de 3,5 jours par rapport aux observations du deuxième trimestre 2024 et de 7 jours par rapport à l’été 2023.
Les prix en baisse constituaient un autre atout pour les acheteurs. À titre d’illustration, la capitale parisienne a enregistré la chute de prix la plus drastique depuis le début du 21e siècle, avec une baisse de 14,1 % depuis 2020, alors qu’un grand nombre d’autres villes ont vécu un ralentissement du marché immobilier. Cependant, les notaires du Grand Paris, lors de leur conférence de presse du 10 septembre, ont prévenu que les prix ne diminueraient pas de manière significative, tout particulièrement en Ile-de-France.
La reprise du crédit immobilier entraînera une hausse du nombre de candidats à l’achat sur le marché, tout en réduisant le nombre de propriétés disponibles à l’achat : surtout pour les appartements, le nombre d’annonces a diminué de 11 % entre l’été 2023 et l’été 2024.
Il existe néanmoins de magnifiques opportunités pour les acquéreurs à condition de se préparer en conséquence. La première étape consiste à faire confirmer son budget par sa propre banque ou un courtier en prêts. Mieux encore, avoir déjà les capitaux disponibles. Eric Allouche, directeur exécutif d’ERA France,signale qu’un acquéreur qui a la capacité d’acheter sans condition suspensive de prêt a un excellent pouvoir de négociation.
Concernant les maisons consommant beaucoup d’énergie, les variations de négociations dépendront fortement de la région, de l’état du bien et de la motivation du vendeur. Cependant, le baromètre LPI-iad d’août 2024 précise que les marges de négociation peuvent atteindre jusqu’à 9%. Elles surpassent même les 9% en Bourgogne, Limousin, Poitou-Charentes ou encore Rhône-Alpes. En revanche, elles sont plus basses en Basse-Normandie, où elles atteignent 6,8% pour les appartements et 5,2% pour les maisons.
La marge de négociation est d’autant plus cruciale lorsqu’il s’agit d’une propriété nécessitant des travaux ou consommant beaucoup d’énergie, c’est à dire classifiée F ou G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE). Dans de tels cas, le site de ventes immobilières GoFlint indique que la décote peut grimper jusqu’à 19% comparatif à une propriété économe en énergie. Cet article reste incomplet, la continuation est exclusivement réservée pour les abonnés.
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