Cette semaine, les cinémas accueillent une multitude de nouveaux films, y compris le dernier projet de Francis Ford Coppola, Megalopolis, un drame contemporain inspiré de l’époque des péplums. Les admirateurs de films d’auteur remarqueront également le premier film de Truong Minh Quy, Viêt and Nam, une réflexion splendide sur l’amour et la politique. De plus, Anthony Lapia propose After, une incursion sensible dans la scène techno.
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« Megalopolis », l’expression de l’urbanisme universel
Francis Ford Coppola, célèbre pour ses films monumentaux tels que Le Parrain (1972) et Apocalypse Now (1979), a longtemps rêvé d’entreprendre un nouveau projet audacieux. Le résultat est Megalopolis : un vibrant hommage à l’humanité, combinant éléments baroques, évocations de la fin des temps, vision futuriste et ode à l’amour. Ce film prend place à New Rome, entre le passé historique et un futur proche, et traite principalement de la chute inévitable d’une civilisation.
Dans la liste des personnages principaux, on retrouve Cesar Catalina (interprété par Adam Driver), un architecte mystérieux, maître temporel et lauréat du prix Nobel pour l’invention d’un matériau réparateur et immortel. Il est à l’origine de la création utopique d’une nouvelle ville. En opposition à lui, nous avons Franklyn Ciceron (joué par Giancarlo Esposito), le maire conservateur de New Rome. C’est un érudit pragmatique qui maintient un pouvoir conventionnel, l’antithèse de Cesar. L’ensemble donne lieu à une politique fantasmatique, avec des références allant de Suétone à Harold Lloyd, en passant par Shakespeare et Fellini. Les genres se mélangent – uchronie, tragédie, comédie – pour un feu d’artifice d’énergie. Le film, réalisé par Francis Ford Coppola, compte également dans son casting des acteurs tels que Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Jon Voight, Laurence Fishburne et Dustin Hoffman. La durée du film est de 2 heures et 18 minutes.
Le film « Viêt and Nam » utilise les deux syllabes, également prénoms, Viêt et Nam, pour titrer un film qui rappelle non seulement le pays déchiré par le conflit le plus long du 20ème siècle (1955-1975), mais aussi l’histoire de deux amants, Viêt (joué par Dao Duy Bao Dinh) et Nam (interprété par Pham Thanh Hai). Le titre sert de manifeste à la patrie sous l’étendard LGBT, revisitant le traumatisme de la guerre dans une narration troublante.
Viêt et Nam travaillent comme mineurs, à 1000 mètres sous terre. On les découvre languissants, le visage noir de sueur, le torse brillant – est-ce à cause de la chaleur ou de l’intimité ? Le sous-sol ressemble à une grotte céleste étoilée. Le réalisateur, issu du monde du documentaire et formé à l’école du Fresnoy à Tourcoing (Nord), a voulu retransmettre ses impressions lorsqu’il est descendu dans les mines.
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