Les mois à venir seront sans doute cruciaux pour le futur de l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky rend visite aux États-Unis dans l’espoir de sécuriser des garanties essentielles pour renforcer sa position lors d’éventuelles négociations de paix avec la Russie. Lors d’un briefing donné à la presse le vendredi 20 septembre, Zelensky a avoué qu’il souhaitait persuader le président sortant, Joe Biden, d’intervenir avant de quitter la Maison Blanche, du fait que la politique d’aide de son allié le plus puissant pourrait être perturbée par les résultats de l’élection présidentielle en novembre.
Les préparations pour ces négociations de paix se produisent à un moment charnière pour l’Ukraine. Le soutien international de ses partenaires n’est pas suffisant pour changer le cours du conflit et la population épuisée montre de plus en plus de signes de faiblesse dans sa résistance. L’attaque ukrainienne sur Koursk, promue par Kiev comme une autre forme de pression sur le Kremlin, n’a pas changé la dynamique de la guerre à l’est du pays. Les forces russes continuent d’avancer face à une armée ukrainienne qui manque de soldats et de munitions, s’emparant chaque jour de nouveaux hameaux dans le Donbass.
L’hiver promet d’être rude pour tout le pays, plus de la moitié de ses capacités de production électrique ayant été détruites par les frappes russes. Les habitants craignent de devoir affronter un hiver glacé marqué par de fréquentes pannes d’électricité.
Récentes études révèlent une croissance du nombre d’individus disposés à envisager des discussions de paix. Comme l’a souligné Mykhaïlo Podolyak, conseiller présidentiel, au début du mois d’août, « L’âpre réalité de la guerre a poussé les gens dans un état émotionnel complexe. C’est une bataille épuisante qui les draine émotionnellement et physiquement. » Les difficultés rencontrées par la communauté ukrainienne sont notamment soulignées par Anton Hrushetskyi, le directeur exécutif de l’Institut Sociologique International de Kyiv (KIIS).
Selon les données d’une enquête initiée par le KIIS en collaboration avec le National Democratic Institute, un think-tank américain, au mois de mai, la proportion d’individus disposés à envisager des discussions serait passée de 33% en mai 2023 à 57% un an plus tard. De plus, Hrushetskyi a fait remarquer une montée du nombre de gens « globalement prêts à envisager des compromis territoriaux » afin de mettre fin à la guerre.
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