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24 septembre 2024 2 h 47 min

Séries de la semaine : Sélection

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La continuité des genres est préservée cette semaine dans l’univers des séries télévisées, allant d’une parodie télévisuelle Marvel à une narration introspective émouvante, incluant des thèmes similaires à ceux des séries sur les barons de la drogue et du « true crime » le plus sombre.

Prise par le sort enchanté de Kathryn Hahn, « Agatha tout au long » représente une figure périphérique de la mythologie Marvel. La sorcière Agatha Harkness a fait son apparition dans la série WandaVision, interprétée par Hahn. L’actrice, toujours visible dans la splendide série I Love Dick sur Prime Video, semble s’épanouir alors que Marvel lui offre son propre sabbat. Pour retrouver ses capacités surnaturelles, Agatha doit d’abord se libérer du sort que son rival lui a jeté. Coincée dans un monde fictif tout comme Wanda Maximoff, Agatha s’imagine initialement comme la protagoniste d’une de ces séries policières américaines inspirées du « scandi noir ». Après avoir écarté le pastiche, elle rassemble quelques-uns de ses collègues, dont Aubrey Plaza, qui semble être née pour jouer des rôles de sorcières, et la célèbre Patti LuPone de Broadway. Ces éléments suffisent à donner aux deux premiers épisodes (seuls observés) une énergie et un charme captivants.

La série, conçue par Jac Schaeffer (EU, 2024, 9 x 30 min) avec Kathryn Hahn, Joe Locke, Aubrey Plaza, Patti LuPone, et Debra Jo Rupp, a déjà deux épisodes disponibles sur Disney +, et un nouvel épisode est diffusé chaque mercredi jusqu’au 30 octobre.

« Monstres. L’histoire de Lyle et Erik Menendez » : l’héritage du mal.

Sous l’apparence de la franchise « Monsters » et du genre « true crime » que Ryan Murphy et Netflix affectionnent, la série « Monstres » dépeint l’histoire masquée de Lyle et Erik Menendez. L’incident qui a mené à l’arrestation des frères Menendez pour l’assassinat brutal de leurs parents fortunés (Javier Bardem et Chloë Sevigny) à Los Angeles en 1989, est rapidement couvert en trois épisodes. Le cœur de la série ne se révèle qu’à mi-saison, particulièrement dans un épisode 5 marquant, qui nous plonge dans le sujet délicat des violences familiales. Le spectateur n’est épargné d’aucun des abus, y compris sexuels, que Erik (Cooper Koch) et Lyle (Nicholas Chavez) prétendent avoir subi durant leur enfance et adolescence, une affirmation qui deviendra la clé de leur défense lors de leur procès dans la seconde moitié de la série. Trente ans après les faits et quelques mois après « Mon petit renne » (un autre show télévisé), l’histoire de Lyle et Erik Menendez est traitée avec une flamboyance typique de Ryan Murphy, tout en gardant la sensibilité nécessaire pour ce sujet. Cela apparaît comme une série précurseur du mouvement #metoogarçons. Le reste de cet article est réservé aux abonnés.