Il y a des nouvelles positives concernant les crédits immobiliers : au début de septembre, le taux moyen obtenu par les emprunteurs sur une période de vingt ans est de 3,6 %, d’après les courtiers, comparé au taux de 4,3 % en décembre 2023, selon l’Observatoire Crédit Logement CSA.
Certains des meilleurs dossiers atteignent un taux entre 3,2 % et 3,3 %. « Les banques ont réduit leurs barèmes de 20 points de base en septembre, ce qui indique clairement qu’elles sont prêtes à faire des concessions dans un marché en ralentissement », explique Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. Effectivement, les derniers mois de l’année sont cruciaux pour les institutions financières qui sont en retard sur leurs objectifs de vente.
Au cours du premier semestre, la production de crédit habitation n’a atteint que 47,3 milliards d’euros, selon la Banque de France, comparativement à 73,8 milliards d’euros obtenus au cours du premier semestre 2023, soit une baisse de 36 %. Cependant, la situation peut s’améliorer, car plusieurs indicateurs économiques sont maintenant favorables.
Le 12 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau réduit ses taux directeurs, amenant le taux de dépôt à 3,50 %, après une première réduction en juin.
La baisse de l’inflation devrait permettre à l’institution de maintenir sa politique dans les mois à venir, favorisant ainsi une diminution continue des taux de crédit immobilier.
De plus, le taux d’emprunt d’État de référence pour le marché français, l’OAT à 10 ans, est passé sous les 3 %. « Le taux de l’OAT à 10 ans était encore à 3,5 % en octobre 2023. La réduction recente a permis aux banques de réduire leurs taux de crédit tout en conservant une marge raisonnable », conclut Pierre Chapon, cofondateur de Pretto.
Les perspectives de financement continuent à se bonifier pour ceux qui envisagent d’acheter. Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi, prévoit que les taux d’intérêt moyens sur 20 ans tendent vers un seuil de 3% d’ici la fin de l’année. Ceci a un effet notable sur le budget des emprunteurs. Par exemple, le coût total d’un prêt de 200 000 euros sur 20 ans a diminué de 98 514 euros en décembre 2023 (à un taux de 4,4% hors assurance) à 80 854 euros en septembre 2024 (à un taux de 3,6%) et devrait bientôt chuter à 66 207 euros lorsque les banques commenceront à prêter à 3%.
Il faut remarquer que les emprunteurs ont actuellement la possibilité de négocier les termes de leur crédit. «Au cours de l’année 2023, plusieurs grandes banques étaient réticentes à prêter. Aujourd’hui, elles sont de nouveau sur le marché, ce qui donne la latitude aux emprunteurs pour solliciter différentes offres et obtenir un meilleur taux», explique Pierre Chapon. Cependant, il est essentiel d’avoir des éléments persuasifs à présenter. Le montant de l’apport est généralement favorable pour les emprunteurs, se situant entre 10% et 20%, même si «certaines banques financent désormais des opérations à 110%, ce qui signifie qu’elles incluent les frais de notaire pour certains jeunes acheteurs en région, pour des montants inférieurs à 200 000 euros», mentionne Maël Bernier.
L’article n’est pas encore terminé, il reste encore 46,4% à lire, qui est réservé aux abonnés.
Laisser un commentaire