« Le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, ainsi que les illustres membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, il y a deux ans que le mouvement civil ‘Femme, vie, liberté’ a vu le jour et s’est propagé à travers l’Iran. La manifestation pour la démocratie a trouvé sa voix à travers le cri de ralliement ‘Femme, vie, liberté’ et a fait retentir son appel pour la démocratie et l’égalité en Iran. À l’instar des mouvements populaires et des soulèvements sociaux qui l’ont précédé, la mobilisation populaire iranienne qui s’est levée, solidaire, a subi une répression brutale qui persiste encore aujourd’hui.
Massacres, exécutions, emprisonnements et oppression violente et sans merci des femmes dans les rues iraniennes, dans les centres de détention et les cellules des prisons ont été témoignés par le monde entier.
Ces derniers temps, notre inquiétude est renouvelée par la condamnation à mort de plusieurs femmes militants : Pakhshan Azizi, militante pour les droits de la femme Kurde, et Sharifeh Mohammadi, militante syndicaliste.
Mesdames, Messieurs les représentants des états, qui serez en compagnie des représentants du gouvernement iranien pendant la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies, je vous implore d’exiger le respect des droits de l’homme comme pré-requis à toutes négociations, à tous niveaux. C’est le seul chemin pour atteindre la démocratie et la paix en Iran et au Moyen-Orient.
C’est le moment d’agir, et je vous en supplie, au-delà des paroles, prenez des mesures concrètes et efficaces.
Je vous en conjure, prenez des actions urgentes et vitales pour mettre fin à :… »
Nous appelons à l’abolition des exécutions à grande échelle, barbares et avilissantes de détenus condamnés à mort en Iran. Nous exhortons à la libération de tous les prisonniers politiques ainsi qu’aux personnes injustement arrêtées, incarcérées et condamnées pour leur opinion. Il faut mettre un terme à l’oppression continuelle et spécifiquement dirigée contre les femmes iraniennes et internationaliser la criminalisation de l’apartheid sexuel. Il faut également mettre fin à l’intimidation des groupes de la société civile autonomes. Narges Mohammadi, journaliste et lauréate du prix Nobel de la paix 2023, est enfermée dans la prison d’Evin. Elle a écrit « Torture Blanche » (Albin Michel, 288 pages, 20,90 euros), en persan traduit en français par Chirinne Ardakani.