Le mardi 24 septembre, les services de sécurité suédois ont reproché aux services de renseignement iraniens d’avoir compromis un réseau de SMS en 2023, afin de diffuser des messages impulsant à la population de se venger des individus qui ont profané le Coran. Près de 15 000 textos ont été envoyés au cours de l’été 2023, incitant à la revanche contre ceux ayant commis des autodafés du livre sacré de l’Islam, d’après une déclaration officielle du bureau du procureur suédois, dans l’intention de créer des tensions au sein de la société suédoise.
L’enquête préliminaire a permis de dévoiler que c’était l’Iran, par l’intermédiaire des gardiens de la Révolution islamique iranienne (CGRI), qui a infiltré les données d’une compagnie suédoise gérant un important service de SMS, selon les précisions apportées par le procureur Mats Ljungqvist dans le communiqué. « L’enquête nous a conduit à identifier les pirates iraniens responsables de cette sérieuse violation de la protection de données », a ajouté M. Ljungqvist. Cependant, l’enquête a été fermée étant donné qu’il était impossible de poursuivre les services iraniens.
Souveraineté de la liberté d’expression
Les rapports entre la Suède et plusieuEUrs nations du Moyen-Orient se sont dégradés en été 2023, lorsqu’il y a eu des protestations dans ces pays vis-à-vis de plusieurs autodafés ayant eu lieu dans le pays scandinave, notamment sous l’impulsion de Salwan Momika, un réfugié irakien. En conséquence, le gouvernement suédois a dénoncé les autodafés du livre sacré sur son territoire, tout en soulignant la prééminence de la liberté d’expression et de réunion.
L’ambassade suédoise en Irak a subi deux attaques violentes, dont l’une a même provoqué un début d’incendie dans son périmètre. De plus, les relations entre la Suède et l’Iran sont tendues depuis plusieurs années, notamment suite à l’arrestation en 2019 en Suède de Hamid Nouri, un ancien procureur iranien. Nouri a été condamné à la réclusion à perpétuité pour son implication dans les exécutions massives d’opposants politiques ordonnées par Téhéran en 1988. Il a finalement été extradé à l’Iran en juin 2024, suite à un accord pour la libération de deux citoyens suédois, dont un diplomate de l’Union européenne.