« BRUXELLES NOUVELLES
Le décompte est officiellement en cours. A partir du mardi 17 septembre, les vingt-six commissaires européens du nouveau conseil exécutif dirigé par Ursula von der Leyen connaissent maintenant leurs rôles individuels, et n’ont pas une minute à perdre pour se préparer pour leurs audiences parlementaires.
Les commissaires désignés doivent constituer leur équipe avec une diversité de localisation géographique et de sexe- chaque équipe doit comporter au moins cinq nationalités différentes. Cependant, leur principal objectif est la préparation de leur entrée au Parlement européen qui n’a pas encore fixé les dates précises de ces assemblées. Les audiences auront probablement lieu entre la mi-octobre et la mi-novembre, il reste donc moins d’un mois pour se familiariser avec les sujets et affiner leurs arguments.
Cependant, tous les vingt-six commissaires désignés ne sont pas dans la même situation. Stéphane Séjourné de France ou Marta Kos de Slovénie ont été choisis à la dernière minute, tandis que Kaja Kallas, l’ancien Premier ministre estonien qui désormais servira en tant que vice-présidente du conseil et chef de la diplomatie européenne, a été nommée par les États membres dès le 27 juin.
Elle a bénéficié de deux mois supplémentaires pour se préparer à prendre la suite de l’Espagnol Josep Borrell. Par politesse, il s’est rendu à Tallinn pour dialoguer avec sa remplaçante pendant deux jours en juillet, pour discuter des difficultés de ce rôle de haut représentant/ vice-président de la Commission européenne, un poste complexe à maîtriser. Kaja Kallas a également rencontré Federica Mogherini, la précédente titulaire du poste.
« Elle aborde directement le sujet ». »
Depuis mi-août, l’ex-avocate âgée de 47 ans a établi son nouveau domicile à Bruxelles, où elle a enchaine un nombre croissant de rencontres. « Il n’y a pas un coin du Parlement, à Bruxelles ou Strasbourg, où on ne croise pas cette femme », témoigne Nathalie Loiseau, une députée européenne Renew. De l’avis de l’entourage de Kaja Kallas, le but principal est de tisser des liens, une fois que cela sera confirmé, les entretiens suivront. C’est en partie la raison pour laquelle, malgré quelques publications sur le réseau social X, elle se fait discrète dans les médias.
Au cours de son séjour au Parlement, elle a eu l’occasion de rencontrer la présidente de l’institution, Roberta Metsola, a établi des liens avec tous les groupes politiques, et a organisé des rencontres individuelles avec les députés européens. « Elle est effet très bien préparée », assure Nathalie Loiseau. Elle ne laisse rien au hasard, et avant chaque rencontre, elle se prépare en lisant attentivement ses briefs.
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