Le lundi 23 septembre, l’armée israélienne a initié une série de bombardements intenses sur le Liban. L’Agence France-Presse, ainsi que l’agence de presse libanaise officielle, ont rapporté des dizaines d’attaques dans le sud du pays et dans la région de la Bekaa, faisant état des premières victimes civiles.
En raison d’une supposée attaque planifiée contre Israël, cette opération a été mise en place par l’armée israélienne. Les civils libanais vivant à proximité de bâtiments et de résidences utilisés par le groupe chiite Hezbollah pour stocker des armes, ont été priés avec insistance de fuir sans tarder. L’armée a précisé que ces attaques contre le Hezbollah seront « plus intenses et plus ciblées » et continueront « dans un futur proche ».
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, exprimait sa crainte dimanche dernier, juste avant l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU, que le Liban ne devienne « un autre Gaza ».
Des attaques considérées comme anticipées ont été précédemment exécutées par Israël dans le sud du Liban samedi dernier. Cette opération militaire visait soi-disant plusieurs milliers de plateformes de lancement de roquettes préparées pour assaillir l’état judaïque. Ces assauts ont été suivis par une contre-attaque du Hezbollah qui a eu lieu dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 septembre. Cette contre-attaque était une réaction au sabotage de leurs infrastructures de télécommunication ainsi qu’à l’anéantissement de la direction de leur unité d’élite Radwan. La milice chiite a frappé des installations militaires situées sur un périmètre de cinquante kilomètres dans le nord de l’état israélien, ce qui a contraint plus de 100 000 Israéliens à se refugier pendant plusieurs heures. Les écoles dans le nord d’Israël et l’espace aérien ont été ainsi fermés.
Face à la grande vulnérabilité du Hezbollah vis-à-vis d’Israël, ce dernier devait prendre des mesures pour sauver la face et répliquer. Plutôt que d’infliger le « châtiment redouté » qu’il avait promis, Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, a choisi une approche graduelle, destinée à mettre en évidence la ténacité de son groupe et sa capacité à élargir son rayon d’action sans causer une escalade incontrôlable. Lors des funérailles de deux commandants seniors de ce mouvement, qui ont été tués vendredi lors d’une attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth avec quatorze autres membres de la force Radwan et un minimum de trente-cinq civils, son adjoint, le cheikh Naïm Qassem, a déclaré « une nouvelle phase » dans le combat contre Israël.
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