Angela, une professionnelle de l’immobilier dans la quarantaine et mère de trois enfants, partage fièrement qu’elle est « née de parents passionnés de motos ». Elle a toujours été attirée par les motos, ayant commencé à conduire bien avant l’âge légal pour obtenir un permis, sans aucune prétention. Aujourd’hui, des décennies plus tard, cette fibre de rébellion persiste.
Après s’être séparée du père de ses enfants, Angela s’est mise à adorer le rodéo sauvage, également connu sous les noms de « cross bitume » ou « bike life ». Ce type de comportement implique de faire diverses acrobaties sur une moto ou un quad à grande vitesse, généralement en ligne droite. Les plus communes de ces acrobaties sont le wheeling (roues arrières), les dérapages, les stoppies (roues avants) et les burn (faire fumer la roue arrière en brûlant le pneu sur l’asphalte). La plupart des fois, ces prouesses se déroulent illégalement sur les voies publiques.
Le rodéo motorisé cause des nuisances sonores significatives et a conduit à de nombreux incidents alarmants, lui donnant une image nettement négative et préoccupante. Néanmoins, certains pratiquants comme Angela, bien intégrés socialement et provenant des classes aisées, revendiquent une approche plus sensée et respectueuse. Ils choisissent de s’exercer sur des terrains privés ou même sur des circuits autorisés.
Angela m’a révélé qu’elle a été initiée à la « bike life » il y a quelques années par son frère et ses amis. Ils organisaient des courses et réalisaient des figures en moto sur le sol bétonné de parkings d’entrepôts déserts. Fanatique de sports mécaniques, Angela participe à des balades nocturnes en moto pendant les week-ends de beau temps, en toute discrétion. Les endroits désignés pour leurs escapades, loin des axes fréquentés, sont communiqués aux participants via WhatsApp. Les motos non conformes aux normes routières sont transportées en camion vers ces lieux isolés, l’équipe fait tout pour ne pas alerter les autorités.
Seulement ses proches amis motards sont au courant de ce qu’elle appelle son « plaisir coupable ». Pour Angela, c’est son « jardin secret ». Son hobby demeure un secret bien gardé, presque clandestin. Quand on les interroge sur l’endroit où ils font de la moto, les passionnés de « bike life » sont aussi vagues que si ils cachaient un spot secret de cueillette de champignons, répondant simplement « une petite route isolée ».
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