Lors de l’audience du vendredi 20 septembre, l’image de Dominique Pelicot et Jacques C. abusant de Gisèle Pelicot, complètement inconsciente, qui a été diffusée la veille, est restée gravée dans les esprits. L’Avocat Général Jean-François Mayet a pris la parole pour souligner que sans ces images, aucun procès n’aurait eu lieu, car Mme Pelicot ne se rappelle de rien. Même si elle avait un vague souvenir de ce qu’elle a subi, ses paroles auraient été remises en question. Il a exprimé le désir de voir les images les plus illustratives de la situation examinées par le tribunal pour les accusés qui nient ou confessent les faits.
À l’origine, seules les vidéos liées aux personnes contestataires devaient être visionnées. Cependant, pour élucider certains doutes, notamment ceux rendus par des individus qui admettent leurs actions mais nient l’intention de les commettre, ou qui affirmant que leur réelle faute a été de ne pas réaliser immédiatement l’absurdité de la situation, l’Avocat Général juge essentiel la diffusion de ces images.
Stéphane Babonneau, l’avocat de Gisèle Pelicot, appuie cette demande. Selon lui, il est nécessaire que les accusés expliquent pourquoi ils ne pensaient pas commettre un viol au moment des actes, même s’ils admettent plus tard avoir commis une erreur.
Cependant, il est important de souligner que ces images sont scandaleuses et offensantes.
Selon Béatrice Zavarro, qui représente Dominique Pelicot, il n’y a aucune objection. Cependant, ses collègues défenseurs des cinquante autres accusés ne partagent pas son avis et certains d’entre eux dénoncent un scandale. « Cette requête du procureur général ne concerne pas uniquement votre cour », s’insurge l’un d’eux. « Il s’agit de tous ceux qui, à l’extérieur, cherchent à profiter du sang versé par cette justice! » Un autre avocat rétorque: « Pour être juste, le système judiciaire n’a pas besoin de ce spectacle scandaleux qui border à un voyeurisme certain. La dignité s’applique à la victime, mais aussi à chaque inculpé. »
Suite à un temps de réflexion de quinze minutes, Roger Arata, président du tribunal criminel du Vaucluse, décide : « Les diffusions ne seront pas systématiques, elles seront réalisées à la demande de l’une des parties, dans le seul but de révéler la vérité. Compte tenu du caractère indecent et choquant de ces images, elles ne seront présentées qu’en présence des parties concernées et du tribunal, après avoir fait sortir l’audience ». Il ajoute : « Ces images sont indecentes et choquantes. »
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