Muhoozi Kainerugaba, le fils du président ougandais Yoweri Museveni, devait se présenter aux élections présidentielles de 2026 mais a récemment changé d’avis. Le 21 septembre, il a annoncé qu’il ne se présenterait pas et qu’il soutiendrait plutôt son père, qui est au pouvoir depuis 1986. Bien que Yoweri Museveni, qui est aujourd’hui âgé de 80 ans, soit l’un des dirigeants les plus âgés en Afrique, il n’a pas encore officialisé sa candidature pour un septième mandat.
Dans une déclaration, Kainerugaba déclare : « Je ne serai pas sur les bulletins de vote en 2026. Dieu m’a commandé de me consacrer d’abord à Son Armée. Je soutiens entièrement le président Yoweri Museveni pour les prochaines élections ». Kainerugaba, qui est également le chef des forces armées ougandaises, est considéré par beaucoup comme le successeur présumé de son père.
Dans un autre message, il a affirmé qu’aucun civil ne succéderait à son père, que le prochain dirigeant serait un militaire ou un policier. Il avait pourtant annoncé en mars 2023 sa candidature aux élections de janvier 2026, déclarant qu’il en avait assez des anciens dirigeants et qu’il était temps que sa génération prenne les rênes. Cependant, ce post a été retiré plus tard. Il avait aussi lancé le mouvement MK, avec des supporters désireux de le voir accéder à la présidence.
Muhoozi Kainerugaba, l’unique fils du président Museveni (père de trois filles), est connu pour ses controverses sur les médias sociaux. Il a gravi les échelons de l’armée de façon spectaculaire suite à sa formation militaire à l’étranger, en particulier à la célèbre académie britannique de Sandhurst.
En tant qu’ancien chef des forces spéciales ougandaises, il a été promu général de division en 2016, puis nommé chef de l’armée par son père en mars. Depuis renversant le président Milton Obote en 1986, Yoweri Museveni a régné sur l’Ouganda avec une poigne de fer.
Museveni a été réélu en 2021 pour un sixième mandat avec 58 % des voix, selon les chiffres officiels, devançant son principal rival, l’ex-chanteur Bobi Wine (35 %), qui a qualifié l’élection de « mascarade ».
La campagne électorale a été tumultueuse, marquée par l’intimidation et les arrestations des membres de l’opposition, des attaques contre les journalistes et la mort d’au moins 54 personnes lors des manifestations en faveur de Bobi Wine. Sa campagne a été sérieusement entravée par des restrictions liées à la Covid-19.
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