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21 septembre 2024 8 h 44 min

ONU inquiet droits Venezuela

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Pour la première fois depuis l’élection controversée du 28 juillet, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a eu une conversation téléphonique avec le président vénézuélien, Nicolas Maduro, le vendredi 20 septembre. Lors de cet échange, M. Guterres a exprimé sa préoccupation face aux rapports de violences post-électorales et de violations des droits de l’homme, soulignant l’importance de résoudre les conflits politiques de manière pacifique et par le biais d’un dialogue véritable et inclusif, comme mentionné dans un communiqué de son porte-parole. Il a également pris en compte les vues du président Maduro sur la situation.

Le président Maduro, de son côté, a déclaré qu’ils avaient discuté pendant environ quinze minutes, au cours desquelles il a exposé en détail à M. Guterres la lutte contre le fascisme, ajoutant que le fascisme ne devrait pas être édulcoré mais appelé par son vrai nom.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a été saisi par sept pays. Nicolas Maduro, dont la victoire a été validée par la Cour suprême le 22 août et qui a été déclaré vainqueur par le Conseil national électoral avec 52% des voix, n’a pas publié les procès-verbaux des bureaux de vote, invoquant un piratage informatique. Cette attaque informatique a été jugée peu crédible par l’opposition et de nombreux observateurs, qui la considèrent comme une manœuvre pour ne pas divulguer les résultats détaillés.

Selon l’opposition, qui a révélé les procès-verbaux obtenus par ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, qui s’est réfugié en Espagne, aurait recueilli plus de 60% des voix.

Sept nations d’Amérique, à savoir l’Argentine, le Canada, le Chili, l’Équateur, le Guatemala, le Paraguay et l’Uruguay, ont fait appel aux Nations Unies à Genève vendredi après-midi pour une enquête sur de possibles « violations graves » des droits humains au Venezuela. Dans une déclaration du ministère équatorien des Affaires étrangères, ils ont insisté avec « urgence » sur le fait que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies demande au gouvernement vénézuélien de mettre un terme à l’escalade de la répression suite aux récentes élections. Ils ont également demandé une « vérification impartiale » des résultats électoraux et la « libération immédiate » de ceux qui ont été détenus de manière arbitraire.

L’annonce de la réélection de Nicolas Maduro a entraîné une vague de manifestations spontanées, qui ont entraîné la mort de vingt-sept personnes et fait 192 blessés. Environ 2 400 personnes ont été arrêtées, selon les sources officielles.

Par ailleurs, Maduro a interdit les cadeaux d’appareils électroniques pour Noël. Il demande à son gouvernement et à ses partisans de ne pas accepter ces cadeaux en raison d’une explosion simultanée de pagers et d’autres équipements de communication du Hezbollah au Liban. Maduro a conseillé la prudence avec les téléphones et les portables dans une annonce à la radio et à la télévision. En outre, il a insisté sur le fait que tous les « ministères, institutions et entreprises de l’État » devraient prioriser l’achat d' »objets artisanaux et de jouets fabriqués au Venezuela » pour les échanges de cadeaux pendant les « célébrations de Noël au Venezuela ».

En témoignage respectueux à son peuple qui a subi des troubles postérieurement à son élection controversée le 28 juillet, il a décidé d’avancer la date au 1er octobre. Les mardi 17 et mercredi 18 septembre ont été marqués par une attaque inédite au Liban, qui a vu une multitude de bippeurs et de talkies-walkies du mouvement islamiste libanais Hezbollah, un groupe soutenu par l’Iran et associé au Hamas palestinien, éclater partout dans le pays. Cette attaque brutale a causé la mort de trente-sept personnes et presque 3 000 autres ont été blessées.
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