La perte tragique d’un jeune garçon de dix ans à Shenzhen, dans le sud-est de la Chine, provoque une vive réaction dans la population japonaise expatriée. C’est un nouvel épisode qui dégrade un peu plus les relations bilatérales déjà tendues entre le Japon et la Chine. L’enfant d’origine mixte, avec une mère chinoise et un père japonais, a été poignardé sur son chemin vers l’école. C’est le deuxième incident de ce genre dans les derniers mois. Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a condamné l’action comme étant un « crime particulièrement répugnant ».
Le diplomate japonais à Beijing, Kenji Kanasugi, a réclamé avec insistance lors d’un échange téléphonique avec le vice-ministre des affaires étrangères chinois, Sun Weidong, que toutes les informations concernant cette atrocité soient divulguées. Il a également plaidé pour une amélioration de la sécurité des écoles accueillant des étudiants japonais en Chine. Selon les autorités chinoises, il s’agit d’un « cas isolé ». L’agresseur, un homme de 44 ans, avait déjà été arrêté à plusieurs reprises pour des infractions à l’ordre public.
Dans le contexte d’une relation diplomatique glaciale,
la plupart des grandes entreprises japonaises présentes en Chine, y compris Toyota, Nissan et Toshiba, ont conseillé à leurs employés d’exercer une vigilance accrue. Ils cherchent également à renforcer les mesures de sécurité autour des écoles. Panasonic offre la possibilité aux familles expatriées de rentrer temporairement au Japon si elles le désirent tout en couvrant les frais.
Dans les semaines précédant l’agression, le rapport entre la Chine et le Japon était tendu en raison d’actions militaires chinoises récentes, parallèlement à l’augmentation des tension en mer de Chine du Sud et près des Philippines ces dernières années. Le 26 août, un avion d’espionnage de l’Armée de libération du peuple pénétra dans l’espace aérien japonais pendant deux minutes, un acte sans précédent. Ensuite, le mercredi 18 septembre, le Liaoning, un porte-avions chinois, a franchi une nouvelle route dans une zone japonaise entourée par les îles Yonaguni et Ishigaki, à environ 140 kilomètres à l’est de Taïwan.
L’incident de Shenzhen a suivi le jour où on commémorait le début de l’invasion de la Mandchourie par le Japon en 1931. Cela survient après une année de relations diplomatiques tendues, suite à l’accusation de la Chine à l’encontre du Japon pour la pollution des océans, commencée le 24 août 2023, par le rejet des eaux de la centrale de Fukushima en mer, malgré les déclarations de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon lesquelles ces eaux respectent les normes internationales. La question a suscité une vive réaction médiatique en Chine, où les citoyens étaient extrêmement préoccupés par les conséquences potentielles pour leur santé et l’environnement. Depuis lors, Pékin a stoppé toutes ses importations de produits maritimes du Japon.
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