Il y a une augmentation importante des demandes de protection de la part des Palestiniens en France, même si ces demandes restent minoritaires par rapport à l’ensemble des demandes (142 000 en 2023). Au cours des huit premiers mois de l’année, environ 190 Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont sollicité une protection de la part de la France, comparativement à 67 pour l’année complète en 2023, 31 en 2022 et 30 en 2021, d’après les chiffres de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Cependant, ces demandes ne viennent pas nécessairement de Palestiniens qui ont fui après l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël. Toutefois, depuis l’offensive militaire israélienne, « de plus en plus de demandeurs mentionnent la détérioration de la situation sécuritaire dans les territoires palestiniens, en particulier à Gaza », a souligné l’Ofpra dans son rapport de 2023.
« Catastrophe humanitaire »
Depuis le début de l’année, 90% des demandeurs d’asile de Gaza ou de Cisjordanie ont reçu une protection, selon l’Ofpra.
La Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) a révisé son jugement en ce qui concerne la situation à Gaza, suite à l’examen de quelques appels déposés par des Palestiniens non protégés par l’Ofpra. D’après la décision du 12 février, la bande de Gaza a expérimenté depuis le 7 octobre 2023, une violence aveugle de grande intensité, susceptible d’affecter tous les civils et provoquant une crise humanitaire grave. Cela a entrainé l’attribution d’une protection subsidiaire à ceux qui ne remplissaient pas les conditions pour obtenir le statut de réfugié, mais étaient néanmoins à risque de décès ou de torture.
Ensuite, grâce à un autre arrêt du 13 septembre, il a été décidé que le statut des Palestiniens qui avaient une protection de l’ONU par le biais du Bureau de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA) évoluerait vers le statut de réfugié en France. La raison était l’insuffisance de la protection offerte par l’UNRWA à Gaza.
La CNDA a basé son raisonnement sur les informations fournies par l’ONU, selon lesquelles depuis le début des combats, huit Palestiniens sur dix ont dû fuir, près de 40 000 ont perdu la vie et plus de 90 000 ont été blessés. De plus, la famine touche environ 350 000 personnes, et la moitié des infrastructures d’eau et d’assainissement ont été endommagées ou complètement détruites.
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