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21 septembre 2024 9 h 47 min

Avance assurance-vie: solution temporaire

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Lorsqu’il s’agit d’obtenir rapidement des liquidités, beaucoup se tournent vers leurs économies, comme les retraits d’argent de leurs livrets ou des polices d’assurance-vie, la vente d’actions, ou contractent un crédit à la consommation. Cependant, une autre alternative souvent méconnue est proposée aux détenteurs de contrats d’assurance-vie : l’avance.

Cette option peut être vue comme un prêt accordé par la compagnie d’assurance au titulaire du contrat, sans perturber l’épargne déjà investie, d’après Loïc Le Foll, responsable de l’épargne patrimoniale du Groupe AG2R La Mondiale. De ce fait, lors de cette avance, l’argent n’est pas retiré et continue à s’accroître. De plus, la transaction n’engendre pas de taxe (ce qui n’est pas le cas lors d’un rachat partiel) ni de frais administratifs, comme il est souvent le cas pour un prêt bancaire, selon Patrick Thiberge, directeur général de MeilleurTaux Placement.

Il est cependant important de noter que cette option n’est pas toujours disponible, particulièrement dans les contrats les plus anciens, fait remarquer Jérôme Rusak, conseiller du cabinet de gestion L & A Finance. De plus, si la clause a été approuvée par le bénéficiaire désigné par le titulaire du contrat, l’autorisation de ce dernier sera nécessaire pour demander l’avance, ajoute Simon Mallette, associé chez Gefinéo.

L’utilité d’une avance financière est évidente pour un épargnant qui nécessite rapidement de l’argent liquide et qui est conscient qu’il y aura un décalage dans sa gestion de trésorerie. C’est le scénario typique d’un citoyen qui doit payer un restant d’impôt avant une échéance spécifique, mais qui sait qu’il recevra une somme d’argent dans les mois à venir (par exemple, un héritage ou une prime). Ou bien c’est le cas d’un propriétaire immobilier qui doit assurer le financement de travaux de rénovation en vue de vendre son bien.

L’avance sur prêt « in fine »

Les critères de l’avance diffèrent d’un assureur à l’autre, mais il existe des similitudes. En premier lieu, les conditions d’admissibilité ne se basent pas sur l’âge du demandeur ou son niveau d’endettement, contrairement aux critères pour une demande de crédit. L’utilisation de la somme ne doit pas non plus être justifiée. De surcroît, le processus d’accès aux fonds est rapide, avec une libération souvent réalisée en quelques semaines, comparé au temps plus long nécessaire pour un retrait partiel sur son assurance-vie.

La durée de remboursement est généralement plus courte que celle d’un crédit. «L’assureur est d’accord pour prêter pour une « nécessité temporaire de liquidité », avec un remboursement s’étalant sur une à trois années, voire quatre, en fonction des entreprises», affirme M. Mallette. Cette durée peut parfois être renouvelée. Et presque toujours, il s’agit d’un prêt ‘in fine’, c’est-à-dire remboursable, en capital et en intérêts, à l’échéance finale.

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