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Il y a quelques jours, un ami vivant aux États-Unis depuis sept ans et de retour à Paris, est venu chez moi pour un apéritif. Il n’avait pas vu mes enfants depuis très longtemps. Mon aînée, qui a 9 ans, est restée confortablement installée sur un fauteuil du salon, plongée dans un Astrapi, partageant de temps en temps de curieux faits, par exemple: « Savais-tu que le mortier de la Grande Muraille de Chine était fait de riz collant? » Ma deuxième fille, 6 ans, a consacré ces deux heures à solliciter mon ami avec d’innombrables questions, cherchant à capter son attention. Quant à mon dernier, 4 ans, il a passé deux heures à faire un trou dehors, ne venant nous voir que pour réclamer sa sucette.
En partant, mon ami s’est adressé à mes filles en disant : « Toi, tu es typiquement l’aînée ! Et toi, tu es un parfait exemple d’enfant du milieu. » (Le benjamin, pendant ce temps, continuait de creuser son trou.) Mon ami a trois filles, qui semblent correspondre plutôt bien au comportement de mes enfants.
En tant que parent, je ne peux m’empêcher de me demander, pour la énième fois, si le caractère de nos enfants est déterminé par leur ordre de naissance. Est-ce que ma fille aînée est sérieuse, tranquille et disciplinée simplement parce qu’elle est l’aînée? Est-ce que ma deuxième fille est très sociable parce qu’elle est le deuxième enfant? Et le benjamin, est-il relaxe parce qu’il est le dernier? Ma première réaction est de rejeter cette idée car je la trouve offensante. Mes enfants sont uniques et exceptionnels parce qu’ils sont uniques et exceptionnels, leur comportement n’a rien à voir avec leur position dans l’ordre de naissance.
J’ai donc lu plusieurs articles pour vérifier cette hypothèse et la plupart d’entre eux affirmaient que l’ordre de naissance n’a aucune influence sur le caractère des enfants. Par exemple, une étude réalisée en 2015 en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis auprès de 20 000 adultes a révélé qu’il n’y avait pas de différence significative entre les aînés et les cadets en termes de stabilité émotionnelle, d’extraversion, de créativité, etc.
Cependant, une voix intérieure me disait que j’étais peut-être un peu en déni. Que le moment de la naissance et de l’arrivée dans la famille doit forcément avoir un impact. Vous avez peut-être entendu parler de ce terme récent qui a fait le buzz aux États-Unis (notamment dans le New York Times) grâce à une vidéo TikTok et à un tweet qui sont devenus viraux : le « syndrome de l’aînée » – être à la fois une fille et l’aînée.
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