Jean-Nicolas Clément, un avocat associé du cabinet Gide Loyrette Nouel et expert en conseil aux entreprises, fait remarquer que l’environnement est un sujet qui suscite le rêve. Cependant, il note une confusion parmi certains étudiants en droit qui associent le droit de l’environnement avec le droit de défendre l’environnement, s’imaginant comme des justiciers climatiques. Il met en garde que les cabinets et les futurs employeurs recherchent des avocats avec des compétences spécifiques, plutôt que des militants, pour servir leurs clients.
Dans les années 1990, seules quelques universités françaises, notamment Paris-I, Strasbourg et Poitiers, offraient un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en droit de l’environnement. Aujourd’hui, la majorité des 95 facultés de droit en France proposent un master dédié à ce sujet. D’après Clément, le temps où le droit de l’environnement était considéré comme une sous-discipline du droit public est révolu. Il couvre aujourd’hui divers domaines, tels que le conseil, le contentieux, le droit privé ou public, le droit contractuel ou le droit de la responsabilité, le droit de la police ou de la protection. Ceci témoigne de l’évolution et de la complexité de ce droit transversal et jeune.
Pour maîtriser ce domaine, il est essentiel d’avoir une solide connaissance du droit administratif, comme le souligne Vincent Brenot, également avocat et associé du cabinet August Debouzy. Le droit administratif, qui fait partie des fondements du droit est enseigné en deuxième année de licence. Bien qu’il puisse sembler abstrait pour certains étudiants, il ouvre d’énormes possibilités.
Pour ceux qui envisagent de se spécialiser dans le contentieux climatique, la maîtrise des lois de procédure administrative, civile et pénale est indispensable, selon Sébastien Mabile, avocat à Paris et fondateur du cabinet Seattle. Il souligne que cela peut sembler déroutant, mais ce sont ces compétences qui aident à gagner des causes.
La compétence la plus recherchée est sans aucun doute la maîtrise de l’anglais. Cependant, Me Clément insiste sur le fait qu’ils ne cherchent pas d’individu parfait. Bien que la concurrence soit forte et que de nombreux CV impressionnants parviennent couramment aux partenaires, Grégory Gutierrez, membre du cabinet DS Avocats et avocat au barreau de Paris, insiste sur le fait qu’ils n’ont aucun mal à recruter.
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