Le gouvernement britannique a annoncé la mise en place de zones de protection autour des cliniques d’avortement en Angleterre et au Pays de Galles, ce mercredi 18 septembre. Ces « zones tampons », qui seront établies à partir du 31 octobre, s’étendront jusqu’à 150 mètres autour des cliniques et visent à maintenir les opposants à distance et à assurer que les femmes ne soient pas harcelées. Dans ces zones, il sera interdit « d’influencer la décision » des femmes ayant recours à l’avortement ou de « harceler » les personnes se rendant aux cliniques.
Gillian Joanna Merron, secrétaire d’Etat à la santé des femmes et à la santé mentale, a affirmé par voie de communiqué que la sécurité et le bien-être des femmes utilisant les services d’avortement sont prioritaires. Elle a ajouté qu’aucune femme ne devrait se sentir intimidée ou menacée lorsqu’elle accède à ces services, et qu’il est fondamental qu’elle soit protégée contre tout mauvais traitement ou harcèlement.
En février, un prêtre chrétien avait été condamné pour avoir manifesté près d’une clinique d’avortement à l’ouest de Londres. Le tribunal avait jugé cet homme de 72 ans coupable et lui avait infligé une peine de contrôle pour une durée de douze mois, ainsi qu’une amende de 2 426 livres sterling (2 880 euros) pour frais de justice.
Après sa condamnation, des défenseurs du droit à l’avortement avaient demandé une législation nationale pour la création de zones tampons.
En 2023, une loi avait été adoptée, cependant, sa mise en œuvre a été repoussée sous l’administration conservatrice en raison des controverses concernant les prières silencieuses. Les groupes opposés à l’avortement soutenaient que l’interdiction de ces prières constitue une entrave à la liberté de parole et à la liberté religieuse.
Le Crown Prosecution Service, l’équivalent du bureau du procureur, devrait bientôt préciser les actions qui seront permises et celles qui seront interdites dans les zones tampons, dans le but d’assurer la clarté et la cohérence de l’application de la nouvelle infraction, d’après le Ministère de l’Intérieur. Ceux qui enfreignent la loi seront soumis à une amende.
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