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18 septembre 2024 9 h 49 min

L’immobilier sortira-t-il bientôt de la crise ?

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Selon les professionnels de l’immobilier, le nombre total de transactions au cours de l’année fait l’objet d’un examen quotidien. Selon les prévisions du site de publicités SeLoger et des notaires, un chiffre légèrement inférieur à 800 000 ventes sera atteint en 2024, en baisse par rapport à 1,2 million en 2021 et 875 000 en 2023. Il est clair que la hausse des taux d’intérêt en 2022 a amené les acheteurs à se retirer du marché immobilier en raison de leur pouvoir d’achat affaibli. Les banques ont également exprimé leurs réserves quant à l’octroi de prêts en 2022 et 2023, alarmées par le niveau d’endettement des ménages par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). En outre, Fabrice Lombardo, responsable de l’immobilier chez Swiss Life Asset Managers, souligne que « les acheteurs détestent l’incertitude. La situation politique, budgétaire et fiscale actuelle les pousse à la prudence. »

Les vendeurs ont également suspendu leurs plans, préférant être forcés à vendre en raison de circonstances telles que la mort, le divorce ou potentiellement déménager, plutôt que de réduire leurs prix. Malgré cela, une diminution des prix s’est produite. Selon des notaires, une baisse de 1,5% s’est produite au premier trimestre 2024 partout en France, en plus d’une chute de 1,8% au quatrième trimestre 2023. Au cours de l’année 2023, dans certains secteurs, en particulier les grandes villes et l’Ile-de-France, les propriétés immobilières ont diminué de 8% à 10%. Notamment, Paris a connu la plus forte baisse depuis le début du siècle de 14% depuis juillet 2020, surpassant la baisse de 7,4% enregistrée pendant la crise financière de 2008. Les prix moyens ont stagné en dessous du seuil critique de 10 000 euros par mètre carré.

Cet automne 2024, malgré quelques signes timides de reprise, « nous ne sommes pas encore tout à fait hors de la dépression », dit Olivier Princivalle, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (Fnaim) du Grand Paris. Les incertitudes politiques actuelles et les difficultés financières, selon M. Princivalle, pourraient présenter des obstacles potentiels. « Pour le moment, la prudence est de mise. L’amélioration est récente et son maintien n’est pas certain », ajoute Yannick Borde, directeur général du réseau Procivis, spécialiste du logement abordable. Les notaires sont également prudents, soulignant que la réticence persiste.

Ces derniers mois, un regain d’intérêt pour le marché immobilier a été remarqué par les professionnels du domaine, observant une augmentation notable du nombre de visites et d’offres conduisant à des transactions. Yann Jéhanno, président du groupe Laforêt, souligne un excellent mois de juillet suivi d’une deuxième quinzaine d’août tranquille et un terme de mois positif. Le réseau IAD, dont le directeur général est Olivier Descamps, rapporte également d’excellents résultats estivaux. Cette dynamique positive, qui reste à confirmer, est principalement due à l’augmentation de la capacité financière des acquéreurs, favorisée par la diminution des taux de prêt immobilier. Selon Régis Sébille, responsable des analyses sur le site d’annonces Bien’ici, une baisse du taux de 3.85 % à 3.5 % donne la possibilité d’augmenter son budget de 7000 à 8000 euros. Le site SeLoger évalue quant à lui que la récente baisse du coût du crédit permet aux ménages d’acquérir 4 mètres carrés supplémentaires. Le pouvoir d’achat reste néanmoins inférieur de 7 mètres carrés par rapport à janvier 2022, époque où les taux d’intérêt étaient nettement plus bas.
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