Benjamin Button, le félin de Taylor Swift, revient sur le devant de la scène. Nous ne parlons pas du personnage de Francis Scott Fitzgerald, joué par Brad Pitt en 2008, mais du chat de l’icône pop. Le 10 septembre, Taylor Swift s’est publiquement engagée en faveur de Kamala Harris, la candidate démocrate pour l’élection présidentielle américaine, après le débat télévisé sur ABC. Cela a suscité l’ire de Donald Trump, qui a exprimé son mécontentement en tweetant « JE DÉTESTE Taylor Swift ! » le dimanche suivant. Sur Instagram, Swift a répondu en se montrant avec son chat de race ragdoll, originaire des États-Unis, et en se qualifiant de « femme célibataire avec chats » (« Childless Cat Lady »), sans directement mentionner son nom. Avec ses 284 millions d’abonnés, la chanteuse de 34 ans répond à J.D. Vance, le colistier du candidat républicain. Dans une vidéo de 2021, resurgie en juillet, il utilisait ce cliché pour décrire certains démocrates, dont Kamala Harris, qu’il considère comme « malheureux dans leur vie ».
Déjà en 2023, Benjamin Button a eu son moment de gloire en enroulant sa pelucheuse autour du cou de la chanteuse pour une couverture du magazine Time, lorsque Swift a été proclamée « personnalité de l’année ». Ce ragdoll aux yeux bleus et au pelage épais est très apprécié des Swifties, les fans de Taylor Swift. Ils lui ont même créé sa propre page sur Swiftipedia, un site dédié à la chanteuse originaire de Pennsylvanie. Taylor Swift adore ses trois chats et les montre régulièrement sur ses réseaux sociaux, souvent avec le hashtag #catlady, et ils apparaissent parfois dans ses clips. Le ragdoll est le plus jeune des trois chats. Elle l’a adopté en 2019, après l’avoir rencontré lors du tournage de sa chanson ME !, où le jeune chat devait faire une apparition.
Taylor Swift est bien connue pour son habileté à communiquer et elle a récemment démontré cette compétence en critiquant J. D. Vance. Ce n’est évidemment pas la première fois qu’elle prend la parole, mais elle le fait avec beaucoup d’aplomb. Swift, qui a démarré sa carrière dans le domaine de la musique country, a choisi de faire de son chat, anciennement symbole de sorcellerie et paganisme, un emblème. Tout comme les suffragettes des Etats-Unis, qui ont repris l’image du chat, mal perçue par la propagande anti-droit de vote des femmes au début du XXe siècle, la chanteuse dans la trentaine veut représenter l’autonomie et la liberté féminines à sa manière – à la grande contrariété des mécontents. « J’ai appris et il est maintenant temps pour moi de me libérer de mon silence », déclarait-elle dans le documentaire Miss Americana de 2020, disponible sur Netflix.
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